"Entrer dans le travail intérieur (1) qui consiste à laisser agir Dieu, ce travail qui, par-delà l'action et la passion, les embrasse toutes deux. Cette oeuvre correspond à la vie eucharistique de Jésus : manger Dieu et être mangé par Dieu, avoir comme nourriture la volonté divine et être soi même une nourriture pour Dieu (2)".
Plus encore, il nous faut aussi renoncer à l'idée d'imiter la souffrance du Christ, prendre conscience de la distance qui nous sépare de lui et nous placer en "un grand cercle" avec le Crucifié au centre, sans prétendre atteindre celui qui révèle l'amour le plus fort et le plus caché, dans une "insondable et mystérieuse nuit" jusqu'à sentir que la sagesse divine " se révèle parfaitement "dans la folie et la faiblesse de la Croix" et dans les "mystères de l'abandon souffrant et sacrifié" (3).
Notre désert n'est en effet qu'un avant goût de la déréliction...
(1) Jean Tauler, Predigten 54 II 49
(2) 60c II 98-99, cité par Balthasar, GC7, p. 129
(3) GC7, p. 130, citant Henri Suso.
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