Mon vis à vis n'est plus ce « néant immobile (...) mais à proprement parler une hostie, un sacrement, un miracle au détour de la rue, une présence inédite de Dieu, un temple de Jésus-Christ (...) sa réalité, ce n'est pas seulement lui fasse à moi, c'est nous deux ; le lien qui nous unit en une seule chair spirituelle dans le Corps mystique du Christ (...) un tu »(1)
Nous approchons une fois de plus de cette dynamique sacramentelle qui fait de nos rencontres des sacrements de la rencontre ultime et eschatologique.
Mounier reprend ici des concepts qui trouveront écho chez Emmanuel Lévinas sur le regard, le visage et la présence à l'autre. Une convergence qui trouve sa source commune chez Jaspers ?
Je retiendrais plus loin la conclusion du chapitre « je n'existe que dans la mesure où j'existe pour autrui, et, à la limite : être, c'est aimer » (2)
(1) Emmanuel Mounier, L'engagement de la foi, Paris, Parole et silence, 2017, p. 44
(2) ibid p. 53
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