23 février 2020

Divinisation ou invitation à la danse - Bernard Sesboué

 Le terme de divinisation surprend, même si je l'avais déjà rencontré chez Varillon dans Joie de croire, joie de vivre qui l'évoque à partir de l'eucharistie : « Dieu vient diviniser ce que nous humanisons ».

Pour Sesboué le concept rejoint l'idée que nous sommes « enfants de Dieu » (Rom 8, 16 et 1 Jn 3,1), mais aussi cette grande image nuptiale déployée dans Eph 5. Pour lui, il « ressort de ces textes que nous sommes invités à entrer dans l'intimité affectueuse de la famille divine dont nos liens d'amour les plus forts sont une image. Le paradoxe veut que cette entrée dans l'amour même de Dieu ne nous arrache en rien à notre humanité. Parce que nous sommes ainsi faits de par notre création, notre divinisation est le accomplissement dernier de notre humanisation » (1)

Notre salut se destine à cette divinisation. Il rejoint là peut-être ce que disait à sa manière Fra Angelico par sa danse des anges dans son tableau du jugement dernier, une image qui entre en résonance avec ce que je développe dans « danse trinitaire »(2), cette idée que Dieu, dans sa bonté, rêve de nous voir participer à sa danse.



(1) Bernard Sesboué, L'homme, merveille de Dieu, Paris, Salvator, 2015 p. 284
(2) cf. notamment l'Amphore et le fleuve.

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