09 octobre 2005

Conscience et mission - III

L'universalité de la mission ne serait-elle pas révélée dans l'agonie ? Cela conforterait la thèse de Lytta Basset sur la conversion par la femme hémorroïsse qui souligne combien elle convertit le Christ à une mission plus large. On rejoint ainsi ce que nous apporteraient les révélations d'Anne-Catherine Emmerick, où l'ampleur du défi pascal est révélé au Christ lors de l'agonie... C'est le tout de cette charge qu'il a accepté de prendre pour nous...
Balthasar note en tout cas deux statuts :
a) l'exinanitionis qui est le rapport de Jésus à l'Esprit et consiste dans l'exécution de la mission.
b) l'exaltationis qui est l'achèvement de la mission et l'expiration de l'esprit de mission sur la Croix.
Dans le premier statut la procession ne viendrait que du Père à la différence du deuxième statut où il y aurait procession du Père et du Fils comme expiration de l'Esprit. C'est le lieu de différence mais aussi de convergence entre orthodoxe et catholique.
"Dans son origine éternelle, le Fils reçoit réellement le pouvoir d'expirer l'Esprit. Il y a réellement en lui, dans son incarnation sa disposition à être conduit par l'Esprit. L'esprit est sans mesure (Jn 3,34) en lui, afin que le Fils puisse, sans aucune hétéronomie se livrer à la conduite de l'Esprit au dessus-de-lui" (1) Il y a pour moi l'archétype du décentrement sans hétéronomie déjà longuement évoqué dans ces pages.


(1) d'après Dramatique Divine, II-2, Urs von Balthasar, ibid p.152 et suivantes

08 octobre 2005

Conscience - II

Balthasar souligne d'ailleurs que "nous recevons notre mission dans notre venue à la foi à la différence du Christ qui a et est depuis toujours sa mission et dans sa mission il est totalement abandonné et fait confiance au Père (fides lucida contre fides aenigmatica. Nicolas de Cuse (maxima fides) (1)
Ainsi, au delà de l'opposition Rahner / Riedlingen Urs von Balthasar voit la conscience divine du Christ limitée à la mission (en tant que forme économique de la processio) (2) Pour moi, si j'en comprends bien les enjeux, cela rejoint ce que Sesboüé appelle la conscience progressive, dans l'économie du salut : au delà de la visio immediata propre à la vision hypostatique décrite par Rahner il y a cette lente conjugaison entre Dieu et l'homme.

Cette progression caractérise pour moi le mystère de l'incarnation. L'homme Jésus ainsi le pouvoir de rentrer librement dans l'économie du salut en résistant à la tentation et accédant ainsi progressivement à des niveaux croissant de conscience et de vision atteint in fine dans la vision totale sur la croix.

Et cette progression ne nie pas sa divinité. Elle est au coeur du signe (mystère) de son incarnation.

NB : Plus loin cependant, Urs von Balthasar soulignera que si les Pères de l'Eglise refuse l'idée de connaissance progressive, Bonaventure y souscrira.

(1) d'après Dramatique Divine, II-2, Urs von Balthasar, ibid p. 137
(2) ibid p. 138

07 octobre 2005

La conscience du Christ (suite)

Le Christ connaît la totalité de la mission, mais en même temps, comme le recommande Rahner, a une certaine sorte d'ignorance : "il voulut abandonner ce mode de l'accomplissement final au Père et à la poussée de l'Esprit et rassembler entre les deux statuts d'obéissance et d'exaltation. (1) Cela rejoint pour moi une vision de l'infini qui n'est véritable que lorsque l'on considère la Trinité avec une dépendance réciproque de chaque Personne. L'infini de Dieu ne serait-il qu'accessible au sein de la communion des 3 personnes ?
C'est peut-être ce que souligne Balthasar quand il note que la "personne trinitaire du Christ doit avoir besoin du Père et de l'Esprit pour être elle-même".
Et en même temps, il note que "la conscience humaine individuelle de Jésus contient une élément qui dépasse nettement et foncièrement depuis toujours l'horizon purement humain de la conscience - car il s'agit d'une mission plus qu'humaine - réconcilier le monde entier avec Dieu ne peut se joindre à une conscience humaine de manière secondaire et accidentelle même si on doit laisser une place pour une clarté croissante de la conscience de la mission" (2)
Pour lui, 'la liberté du Christ s'oriente sur la mission, "révélation économique" d'une décision trinitaire libre et commune." (3)
De plus, son "ego eimi" (je suis), n'est prononcé que "les yeux dans les yeux" avec son Père et donc dans la prière...

(1) d'après Dramatique Divine, II-2, Urs von Balthasar, ibid p.129 et 130
(2) ibid p. 133
(3) ibid p. 135

05 octobre 2005

Dieu Immuable... ?

Pour Balthasar "Dieu a envoyé son Fils tout entier dans l'incarnation mais en vue d'une heure et d'une mission qui ne sera consumée que sur la croix : l'être de Dieu est réellement en devenir."
Peut-on dire en cela que le Christ est un être non immuable, malgré sa nature divine ?

L"héritage grec a figé la conception philosophique de Dieu en un être immuable. Mais cela est-il concevable avec l'incarnation. Je pense que c'est pour cela que Balthasar écrit que " l'être et le devenir du Verbe incarné sont l'expression d'un être éternel qui quoique n'étant pas devenir est pourtant vie éternelle débordante et (super)-évènement. (...) Le devenir qui est dans la nature du Christ ne suffira pas à exprimer la Trinité économique et la Trinité immanente s'absorbant alors l'un dans l'autre." (1)

Je me demande si l'on ne peut pas parler d'une épiphanie progressive d'une réalité immanente mais qui se découvre progressivement à l'homme pour aboutir à la révélation totale en Christ dans le mystère de la mort et ce qu'elle dévoile : l'être est immuable mais la révélation est progressive.

On rejoint ici la dernière esquisse de J. L. Marion in Le Visible et le Révélé, Editions du Cerf, 2005 : "Que le refus de vouloir voir où même de pouvoir voir ne disqualifie pas ce que l'on dénie, mais bien celui qui dénie. L'aveuglement ne met pas en cause la lumière. Encore moins l'aveuglement volontaire".

La révélation, un Dieu qui se met à nu, un nouvel Adam qui est nu et qui n'en a pas honte mais que l'homme refuse souvent de voir, en dépit de toute liberté et du respect dans cette épiphanie révélée.

Ainsi Grégoire de Nysse peut-il noter "un progrès dans l'achèvement" qui va du premier état (celui de l'abaissement) au second (celui de l'exaltation). De serviteur il est devenu Seigneur...


(1) d'après Dramatique Divine, II-2, Urs von Balthasar, ibid p. 97 et 127
(1) d'après Dramatique Divine, II-2, Urs von Balthasar, ibid p. 126

29 septembre 2005

Perfection ?

Pour Lytta Basset, "on ne plus viser la perfection mais l'amour, un amour généreux et parfois maladroit. La perfection c'est l'orgueil, l'amour c'est un don restitué".

Ca humanise, ce type de réflexion... J'y retrouve les accents déjà dévellopé dans le billet verticalité...

à partir de Lytta Basset, Méditations du 30/6/05, Magnificat

28 septembre 2005

Descente (kénose)

Pour Balthasar, le Christ a "une attitude de vie descendante" (...) dans l'humiliation et le rejet, pour apparaître avec la rigueur inexorable et la grandeur appropriée à sa mission, grandeur qui justement dans l'abaissement brille autant plus clairement.
Par tout son être, il renvoie toujours à Dieu qui l'a envoyé et dont il incarne la présence, sa grandeur laisse transparaître la grandeur divine... Une grandeur qui désire se rapprocher dans homme de cet abaissement
".

C'est tout le sens pour moi du dévoilement du mystère, loin d'une interprétation étroite de la colère de Dieu (évoquée plus haut).

(1) d'après Dramatique Divine, II-2, Urs von Balthasar, ibid p. 109

27 septembre 2005

La croix

Qui est cloué sur la croix : à la fois "celui qui est livré par Dieu aux mains des pécheurs et l'homme solidaire avec eux". (1)

L'élément dramatique est ici reconquis, non seulement pour Dieu lui-même (dans son conflit intérieur entre la colère et l'amour) mais aussi pour l'alliance pour le rapport entre Dieu et l'homme. Le thème de la substitution que bien des catholiques voudraient éviter est utilisé sans scrupules par les protestants dit plus loin Balthasar...

Mais je continue à être allergique à cette substitution... Je préfère une version où l'amour de Dieu va jusqu'à une démonstration sans pareille du don... Après avoir envoyé les prophètes, il envoie ce qui lui est le plus cher et en faisant cela il révèle le meilleur de lui-même... Un amour qui ne veut pas la mort du pécheur, mais qu'il se convertisse et qu'il vive, comme l'affirmait Ezéchiel dans la lecture de dimanche...

(1) d'après Dramatique Divine, II-2, Urs von Balthasar, ibid p. 97

25 septembre 2005

Chemins d'Eglise

Il semble que la dimension de verticalité ne soient plus cependant une des préoccupations majeures de notre temps. Comment réveillez en l'homme le transcendant, cette source intérieure qui repose enfouie sous les mirages de la vie ? Comment susciter chez l'homme sa véritable vocation, ce désir de voir Sa Face... ?

Je reste partagé à mi-chemin entre cette tendance "moderne" de notre Eglise qui met en avant et en tout premier lieu, l'importance de l'amour rayonnant, d'une communauté accueillante et humaine et celle plus classique d'une explicitation du message.

Cela me rappelle cette image entendue il y a vingt ans d'un vieux prêtre bordelais. "L'Eglise est comme le battant d'une cloche qui oscille entre le subjectif et l'objectif...". La vérité est au milieu, où peut-être même dans ce mouvement même qui fait que l'un où l'autre des chemins peut donner à l'homme cette impulsion nouvelle, cet éclairage intérieur de la conscience.

23 septembre 2005

Verticalité

Grande discussion hier soir avec un chercheur de Dieu...
Ce qui était frappant, c'est cette connivence dans la recherche du transcendental, du vertical qui stimulait nos neurones, mais qui pouvait fort bien aboutir à un "Nirvana" pour moi tout seul.
La discussion sur la Trinité et son sens symphonique ont cependant mis en évidence que le Dieu chrétien ne peut être "mon Dieu" à moi tout seul et finalement ma propre construction personnelle et égoïste. La dimension de communion, la communauté seule permet d'éviter ce travers. Mais ce n'est que dans le pas de chaque jour que l'on peut conjuguer les idées et les gestes, que cela ne soit pas que des belles cymbales qui résonnent et que cela devienne une véritable charité pour le prochain le plus proche, comme le moins proche.
Un chemin à méditer.

21 septembre 2005

La Colère de Dieu

Ce thème est fréquent dans l'Ancien Testament. Il traduit l'influence encore prégnante des mythes et légendes dans la construction de l'image de Dieu. La révélation de Dieu utilise ce moyen pour se révéler. Mais Dieu n'est pas dans le tonnerre ou le feu, affirme le premier livre des Rois , 19. Il est dans le "bruit d'un fin silence" comme le traduit Emmanuel Lévinas (le souffle d'une brise légère), c'est à dire qu'il se révélation¦révèle progressivement jusqu'au dévoilement du Christ en croix.
Ainsi, comme le note Hans Urs von Balthasar la colère de Dieu devient dans le Nouveau Testament " le feu qui brûle dans l'amour inexorable de Dieu et le feu consumant (He 12,29) qui doit brûler et élaguer tout ce qui n'est pas l'amour (He 4,12), soulignant ainsi l'abandon du Fils dans les mains des hommes.

En quelque chose, la colère est transportée du coté humain. La Parole et le Fils de Dieu (qui étant livré se livre lui-même et se dévoile) se traduit dans un abandon perçu comme un non recours pour que la "super-action" humaine soit poussée jusqu'à son retranchement le plus fort, un don total sans soutien apparent de Dieu qui dévoile jusqu'où l'homme peut aller sans Dieu pour rejoindre Dieu.

19 septembre 2005

Présence divine et liberté

Balthasar note que "dans le christ est ouvert de par Dieu cet espace personnel de liberté dans lequel les personnes particulières reçoivent leur visage humain ultime, leur mission où leur rôle qui leur est confié pour qu'elles le jouent de manière accordée ou non." Il considère ainsi que le "principe du Christ" est aussi un principe humain qui offre un espace divin de liberté d'en haut, tout en étant médiation entre l'humain et divin dans le mystère de l'Eucharistie" Pour le lui, le Christ "se prodigue de telle manière que par la puissance de l'Esprit Saint, il est dispersé sans perdre son caractère unique". (1) Cette dispersion de l'infini dans le fini, tout en respectant sa liberté, reste unie à l'infini, par le don en chacun de cette parcelle d'infini dont on se fait le réceptacle. On retrouve cette invitation à la danse trinitaire que j'évoquais à propos du tome précédent...
On peut comprendre alors la vision du théologien qui voit l'Eucharistie comme la "multiplication" des "moyens de grâce" sacramentels par lesquels l'homme créé parvient à l'état d'enfant du Père.
Cette filiation, qui nous fait participer à la première filiation est la simple constatation de la parole du semeur. Rien n'est semé sans qu'elle ne revienne au Père. Il n'y pas déperdition d'amour, mais partage et réconciliation.
On peut bien sûr objecter que le refus de Dieu conduit au "gâchis de l'amour", mais la comptabilité céleste doit être autre, car si certains grains meurent sans porter de fruits, d'autres doivent donner à raison d'un pour mille...
En cela, l'Eglise se conçoit comme il le dit plus loin comme un "germe du Royaume" bien que "comme telle elle se dépasse essentiellement elle-même" (2)

(1) d'après Urs von Balthasar, ibid p. 31 et 32
(2) ibid p. 36

17 septembre 2005

De l'éthique à l'hyperbole

Si Jésus pendant sa vie publique a donné des instructions éthiques, "son apport principal ne doit plus pourtant être appelé éthique : il se trouve dans l'attitude qui consiste à laisser arriver, à se laisser distribuer et exploiter dans la passion et dans l'eucharistie". Il y a la pour Balthasar un renversement intéressant qui rejoint la thèse que j'ai déjà souvent supporté d'une démarche hyperbolique. Le chemin du Christ n'est plus de dire "fais ceci ou cela", il est de vivre jusqu'au bout ses convictions et son amour, en accompagnant ses actes de paroles mais aussi de silences. Pour Balthasar, "les fruits qui mûrissent en lui et sont distribués à partir de lui." Il s'agit pour le théologien de "se laisser émonder par le Père pour porter plus de fruits". En soi, l'influence du Christ "n'est pas dans les effets visibles, l'église visible, mais comme déjà pour Jésus et ses disciples dans l'insaisissable". (1) La morale n'est pas explicite, elle se transforme en simple hyperbole, en un appel à un au-delà qui n'est pas de l'ordre du devoir, mais d'une réponse. En soi, l'Eglise n'est pas d'ailleurs principalement le lieu d'affirmation d'une morale, même si cette dernière peut être utile à une conscience éclairée. L'Eglise est un lieu de vie réel, une expérimentation douloureuse, dramatique à la suite d'un homme qui a eu, lui aussi l'expérience en sa chair de la douleur, du drame, mais qui à travers sa mort et sa résurrection nous révèle le chemin.
Cette relativisation du rôle de l'Eglise dans une sotériologie est bien sûr délicate, mais elle rejoint ce qu'évoquait Lévinas, dans Difficile liberté, "La lumière sera accessible quand l'Eglise prendra conscience qu'elle n'a pas le monopole de la lumière". Ces termes sont bien surs abruptes et blessants, mais à la lumière du reniement de Pierre et de tous ceux qui ne vivent pas en vérité ce qu'ils espèrent, ils appellent à une certaine modestie, sans rejeter pour autant le sentiment diffus et a posteriori que dans cette pâte humaine, le souffle reste vivant, actif et fécond.
(1) d'après Urs von Balthasar, ibid p. 24

15 septembre 2005

Conscience de Jésus

Le thème de la conscience de Jésus est lié à la problématique posée par ce que l'on appelle dans l'Évangile de saint Matthieu , le discours eschatologique ou Jésus annonce une fin des temps toute proche. Cette ''erreur'' de prévision qui peut aussi être une erreur d'interprétation des apôtres est la source d'une intense discussion parmi les exégètes dans la mesure où elle met un doute sur la conscience prophétique du Christ pendant sa vie humaine. Dans la première épître aux Thessaloniciens , saint Paul commente cette attente qui se prolonge en exhortant à toujours plus de sainteté.
Au terme de 2000 ans, il nous faut cependant, à la fois reconnaître que cette attente n'est pas celle d'une venue imminente mais bien une disposition d'esprit et de coeur qui ne se repose pas dans le temps présent, mais conserve cette tension.
Quant à la conscience de Jésus, il semble qu'un consensus se soit établi maintenant pour parler de conscience progressive qui permet de concevoir la situation paradoxale du Christ pendant son Incarnation , vrai homme et donc dépourvu de conscience complète du futur et vrai Dieu...

Sources :
* Bernard Sesboüé , Pédagogie du Christ
* Hans Urs von Balthasar , Dramatique Divine, II - Les personnes du drame 2. Les personnes dans le Christ

Communion

Il n'y a Eglise que s'il s'installe entre nous une véritable communion. Et cette communion n'est réelle que lorsque que chaque personne est respectée comme personne. C'est pourquoi le personalisme en tant que tel constitue une avancée majeure du christianisme.
Tant que nous ne prenons pas en compte chaque être dans la globalité de son être, nous ne sommes que faux, nous sonnons faux...
Et c'est bien là la principale difficulté d'un chemin à trouver.

13 septembre 2005

Rapports intimes

Il y a en nous cette aptitude à une certaine "perméabilité" qui nous permet d'être participant et écoutant à la présence intime et respectueuse de l'homme-Dieu. Dans sa kénose, il nous invite à participer et porter la parole du monde et entrer sans savoir comment, de manière mystérieuse et parfois joyeuse dans la parole miséricordieuse du Père.
"La descente kénose va jusqu'à la mort mais va encore plus loin jusqu'au partage du corps en chacun de nous" (1) Alors nous voyons, au travers même de ce coté ouvert, jusqu'où Dieu se fait présent et aimant, jusqu'ou se poursuit la kénose...
Ainsi s'accomplit alors "une "divinisation" de la chair pénétrée par le pneuma divin" (2)
Pour reprendre le récit de la création avec son sens nouveau, "l'enlèvement de la cote de l'Eglise n'est plus dans le sommeil adamique mais dans le flan ouvert du Christ qui se partage dans l'eucharistie". La fécondité sexuelle est ainsi "dépassée pour être une agape plus large signe de la mort par amour et forme définitive de l'incarnation du Verbe de Dieu en un corps spirituel" (3).

(1) d'après Hans Urs von Balthasar, ibid p. 359
(2) ibid p. 361
(3) ibid p. 362