Qui est cloué sur la croix : à la fois "celui qui est livré par Dieu aux mains des pécheurs et l'homme solidaire avec eux". (1)
L'élément dramatique est ici reconquis, non seulement pour Dieu lui-même (dans son conflit intérieur entre la colère et l'amour) mais aussi pour l'alliance pour le rapport entre Dieu et l'homme. Le thème de la substitution que bien des catholiques voudraient éviter est utilisé sans scrupules par les protestants dit plus loin Balthasar...
Mais je continue à être allergique à cette substitution... Je préfère une version où l'amour de Dieu va jusqu'à une démonstration sans pareille du don... Après avoir envoyé les prophètes, il envoie ce qui lui est le plus cher et en faisant cela il révèle le meilleur de lui-même... Un amour qui ne veut pas la mort du pécheur, mais qu'il se convertisse et qu'il vive, comme l'affirmait Ezéchiel dans la lecture de dimanche...
(1) d'après Dramatique Divine, II-2, Urs von Balthasar, ibid p. 97
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