Il y a en nous cette aptitude à une certaine "perméabilité" qui nous permet d'être participant et écoutant à la présence intime et respectueuse de l'homme-Dieu. Dans sa kénose, il nous invite à participer et porter la parole du monde et entrer sans savoir comment, de manière mystérieuse et parfois joyeuse dans la parole miséricordieuse du Père.
"La descente kénose va jusqu'à la mort mais va encore plus loin jusqu'au partage du corps en chacun de nous" (1) Alors nous voyons, au travers même de ce coté ouvert, jusqu'où Dieu se fait présent et aimant, jusqu'ou se poursuit la kénose...
Ainsi s'accomplit alors "une "divinisation" de la chair pénétrée par le pneuma divin" (2)
Pour reprendre le récit de la création avec son sens nouveau, "l'enlèvement de la cote de l'Eglise n'est plus dans le sommeil adamique mais dans le flan ouvert du Christ qui se partage dans l'eucharistie". La fécondité sexuelle est ainsi "dépassée pour être une agape plus large signe de la mort par amour et forme définitive de l'incarnation du Verbe de Dieu en un corps spirituel" (3).
(1) d'après Hans Urs von Balthasar, ibid p. 359
(2) ibid p. 361
(3) ibid p. 362
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