Enzo Bianchi le rappelle, l'Ecoute (shma) signifie en hébreu obéir. Ainsi les Écritures elles-mêmes exigent l'obéissance dit-il (1) citant 2 Tim 3, 14. Mais que dit justement ce texte : "Les Saintes Écritures peuvent donner la sagesse qui conduit au salut par la foi en Jésus-Christ. Toute Écriture est inspirée de Dieu et utile pour enseigner la vérité, réfuter l'erreur, corriger les fautes et former à une juste manière de vivre, afin que l'homme de Dieu soit parfaitement préparé et équipé pour faire toute action bonne".
Pour lui, la valeur de l'Écriture n'est pas d'abord pédagogique, morale ou dialiectique mais sotériologique. "Elle donne le salut par la foi" (2) et rend capable de charité, d'accomplir le bien (cf. 1 Tim 3,17). Ce pouvoir est fondé pour lui par l'action de l'Esprit qui de ses énergies accompagne l'Écriture et donne le salut à qui s'en approche dans la foi. (3)
(1) Enzo Bianchi, Ecouter la parole, Les enjeux de la Lectio Divina, Lessuis 2006, p. 71
(2) Paul Beauchamp, Parler d'Écritures Saintes, Seuil Paris, 1987 p. 14
(3) E. Bianchi, ibid. p. 74
2 commentaires:
Peut-il exister une Ecriture qui soit indépendante de l'Eucharistie ?
Ou autrement
Est-il possible de lire l'Ecriture sans célébrer l'Eucharistie ?
et enfin
Les énergies de l'Esprit qui accompagnent l'Ecriture sont-elles don de salut émanant de l'Ecriture en soi ?
Il me semble que l'on réconcilie tout quand on parle du Verbe. Ni l'Ecriture, ni l'Eucharistie ne sont sans un Dieu Trinitaire qui habite et rassemble dans le mouvement même de la kénose des trois personnes...
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