Quand Théobald souligne les "limites d'une auto-révélation qui peut conduire jusqu'au nazisme et au stalinisme", cela réveille les accents utopiques qui m'avaient pourtant séduits dans une approche néo-rahnérienne de l'auto-manifestation du verbe en l'homme. Si c'est un principe reconnu de la conscience, qui prend sa source dans Ezéchiel 31, et est repris par Vatican II (1), il n'en reste pas moins que la notion de révélation intérieure doit rester à l'aune de la Tradition, ou comme le dit si bien Dei Verbum § 8 : "Cette Tradition qui vient des Apôtres se développe dans l'Eglise sous l'assistance du Saint-Esprit et grandit en effet la perception des choses et des paroles transmises, par la contemplation et l'étude qu'en font les croyants qui les gardent dans leur cœur"
(1) Christoph Théobald, La Révélation, Editions de l'Atelier, Paris 2001, p. 46
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