28 avril 2007

Dénouement

Il y a une césure, un basculement qui d'une certaine mesure est proche d'une mort, quand l'on accepte de basculer dans la dépendance de l'amour, jusqu'à accepter de déposer sa vie entre ses mains. C'est pour Théobald, un "dénouement miraculeux quand subitement ma liberté et ma relation avec un proche adviennent en même temps, le rapport à soi et à autrui passant désormais l'un par l'autre. Il y a dénouement et dénouement révélateur, parce que les sujets basculent alors - dans l'instant d'un clin d'œil ou d'un tintement de voix - de l'indécision à la prévalence de la face lumineuse de leur existence. (…) Il y a dénouement enfin parce que cet évènement met les intéressés debout et les rend capables de se manifester bonté et sollicitude à bien d'autres que l'être aimé" (1)

C'est l'évènement révélateur, le miracle de la rencontre qui nous fait sortir de la solitude pour devenir être de relation. Quels sont les ressources et réparations psychologiques qui permettent ce basculement ? C'est probablement à la fois la joie de se sentir aimé et la grâce d'une force reçue d'ailleurs.

C'est aussi d'une certaine manière un dénouement, "quand l'on découvre que l'on a qu'une seule vie et que l'on a le courage de la prendre à bras le corps"…

(1) Christoph Théobald , in La Révélation, Editions de l'Atelier, Paris 2001, p. 125

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