Dans l'Évangile de Jean, Jésus vient pour juger et sauver mais son jugement se fait par la Parole : soit on écoute (58 fois dans l'évangile), on reçoit, soit on refuse et cela conduit à l'endurcissement, l'aveuglement du cœur. Ainsi d'après Hans Urs von Balthasar ce n'est pas Dieu qui nous jugera mais l'homme lui-même dans sa liberté qui est instrument de son propre jugement. Ce qui implique que ce "sont les ténèbres qui contraignent la Lumière à devenir jugement". Cela apparaît pour lui clairement dans le "logion de Jésus qui s'identifie à la "Lumière du monde" (Jn 8,12) et se distingue ainsi comme personne de la Parole : "La parole jugera au dernier jour (Jn 12,47ss).
"La lumière est venue sur le monde et les hommes ont aimé (êgapêsan) l'obscurité plus que la lumière" (Jn 3,19 ss).
Pas toujours simple...
(1) d'après Hans Urs von Balthasar, Dramatique Divine, IV, Le Dénouement, Culture & Vérité, Namur 1993 p. 179
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