Pour Théobald, l'acte de foi, c'est lorsque "quelque chose ou plutôt quelqu'un – Dieu – est subitement et peut-être définitivement vu et entendu comme jamais avant, sans que son mystère et celui du monde ne disparaissent. C'est un passage qui se produit dans la foi du sujet croyant qui est totalement engagé dans ce qui se passe (…) il est vaincu par ce qui lui arrive" (1). Je retrouve là, une notion que j'ai découvert chez Lévinas, cette "épiphanie du visage" qui au travers d'un regard fait ressentir le plus profond, le plus mystérieux de l'âme humaine et interpelle sur la présence réelle de Dieu. Est-ce par ce biais, ou par une esthétique commune que Dieu se manifeste. C'est le langage unique et kénotique de Dieu vers chacun, le mystère de la rencontre…
(1) Christoph Théobald, La Révélation, Editions de l'Atelier, Paris 2001, p. 51
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