« J’aurai beaucoup de choses à vous dire mais vous ne pouvez pas les porter maintenant » (Jn 16,12). Sa passion est toute proche. Alors, nous dit Hans Urs von Balthasar, aucune parole ne peut plus l’exprimer. Il est en effet impossible d’expliciter l’amour divin contenu dans cette passion, et « c’est pourtant là que se trouve le cœur de tout ce que Dieu dit au monde. A ce moment, l’indicible ou ce qui nécessairement entre dans le silence prend toujours plus de place, jusqu’à occuper tout le terrain avec la mort de Jésus. Et il n’y aura finalement rien d’autre que cette action silencieuse pour donner le branle à une herméneutique dont on ne verra jamais la fin ». (1)
J’ai beaucoup devisé sur ce thème dans le tome 2 de Bonheur dans le couple. Depuis le lavement des pieds jusqu’au silence final, les actes comptent plus que les mots. Le silence conclut la Parole.
C’est l’Esprit qui développera et approfondira tout ce qui semble encore enveloppé dans le silence ajoute à ce sujet Hans Urs von Balthasar.
(1) Hans Urs von Balthasar, La Théologique, II ibid, p.308
(2) cf le tome 2 de Bonheur dans le couple
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