Qui peut saisir l'âme humaine, descendre dans ses profondeurs, traverser ses contradictions, dépasser les impasses qu'elle prend parfois et découvrir, in fine, la petite flamme qui brûle. Il faudrait avoir la perspicacité et la clairvoyance d'un Dieu. Dans nos rencontres, nous n'égratignons souvent que la surface de l'humain, nous ne sentons pas les bouillonnements intérieurs, les questionnements, les frustrations, mais aussi les joies profondes de l'homme. Nos paroles atteignent rarement l'intériorité de l'autre, car pour y accéder, il faudrait oser se mettre à nu, s'exposer, faire état de nos faiblesses et de nos fragilités.
Il est loin le temps de la nudité originelle qu'évoquait Gn 2 : "ils étaient nus et ils n'en avaient pas honte". Et pourtant, comme l'affirme certains commentaires, ne doit on pas en avoir une lecture eschatologique, y voir une direction. N'est ce pas aussi le chemin de la kénose ?
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