"Mais le désert a dit : "Je suis un océan
Qui possède la vie en ses vagues de flammes,
Une enclume embrasée où se forgent les âmes,
Je suis le livre ouvert sur le bord du néant" (1)
On a envie d'ajouter que les flammes de la lumière divine qui viennent lécher nos coeurs, comme des vagues inlassables, forgent en nous ce désir si souvent ignoré et pourtant essentiel, celui du Verbe, dont le livre ouvert(2) ne cesse de creuser en nous l'éternel appel.
Dans leurs lectures, Pitaud et François s'attardent quand à eux sur la proximité entre le livre et le néant et considèrent, probablement avec raison, que cette phrase résume la vocation de Madeleine : "le livre sera toujours lu sur le bord du néant (...) plongée en milieu marxiste" (3)
(1) Madeleine Delbrêl, La route, Paris, édition Alphonse Lemerre, 1927, p. 125-126
(2) est-ce celui dont parle Apocalypse 5 ?
(3) op. Cit p. 59
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire