A propos de mon étude en cours sur les chemins de l'humilité, ce petit extrait (1) de Madeleine est à ranger à côté de cette belle phrase de saint Ignace d'Antioche(2) qui voulait être la farine du Christ. Je vous laisse contempler ce qu'elle écrivait le 18/11/53 à un prêtre ouvrier, en plein milieu de la crise de leur dissolution.
"Ce sont toujours les mêmes contractions qui ont toujours broyé les saints (...) appauvri et rapetissé à travers les secousses cruelles et sanglantes mais organiques de l'obéissance, le Christ-Église à continué de naître dans le monde".
On y retrouve cette expression de Christ-Église, déjà croisée dans Nous autres gens des rues et qui souligne l'indissoluble unité à laquelle Madeleine restera attachée jusqu'au bout.
On y retrouve le drame de ces renoncements si caractéristiques de la période pré-conciliaire (voir des accents identiques dans le journal de Yves Congar de la même époque). Ces souffrances de l'obéissance sont les germes qui ont permis, à leur manière, le Concile. Il trace le chemin de l'Esprit au sein de l'Église.
(1) cité par Gilles François / Bernard Pitaud, ibid p. 235
(2) Lettre au Romains
(2) Lettre au Romains
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