Les critiques du relativisme sont nombreuses dans l'Église. Elles sont parfois la voix de ceux qui prêchent un arc-boutisme sur la Tradition avec un grand T. Loin de moi l'idée de critiquer l'oeuvre de la tradition, mais la loi n'a de sens que pour montrer à chacun un chemin intérieur, une conversion profonde et véritable qui nous travaillent personnellement, au fond de nos particularités et de nos adhérences (1).
Si l'on conjugue morale avec le commandement de ne pas juger autrui, il nous reste peu de champ, sauf à trouver un sens éthique à notre vie, un éclairage intérieur. Pour autant, nous avons aussi à refuser le relatif facile.
Jean Paul Il le rappelait au prêtres : "au milieu des hommes de cette génération, si plongés dans le relatif, vous devez être des voix qui parlent d'absolu" (2).
Qu'est ce que l'absolu ? Balthasar parlerait probablement d'un "Retour au centre" : Le Christ, qui nous révèle l'amour infini de Dieu, son don incommensurable et l'appel à un "destin de plénitude" (3)
(1) je préfère ce mot à celui galvaudé de "péché", même si cela sent le relativisme.
(2) Bologne, 18 avril 1982, cité in "Avec vous je suis prêtre", Archevêché de Lyon, p. 40.
(3) Pape François, Laudato Si, LS § 100, édition commentée par le Ceras, Lessius, Ceras, Jésuites 2015, p. 100.
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