Pour suivre ce que Madeleine suggère sur la différence entre les oeuvres et l'inhabitation par Dieu, il nous faut contempler ce qu'elle dit dans "S'unir au Christ en plein monde" (1) :
"Dans n'importe quelle sainteté il faut une racine d'humilité qui nous mette le nez en terre et nous rende capable de prier. Dans l'autre sens, la ligne pique en plein ciel : c'est la prière. Tous les saints inventés par Dieu n'ont pu être saints qu'en étant humbles".
Pourquoi cette voie ? Probablement parce que nos oeuvres seules risquent de nous laisser croire qu'elles sont de notre fait, alors qu'elle n'ont de sens que si elles viennent et sont portées par et en Dieu. C'est dans notre vie intérieure que s'opère le décentrement le plus radical et dès que nous prenons de la distance avec elle rejaillit la tentation du valoir.
"Dans n'importe quelle sainteté il faut une racine d'humilité qui nous mette le nez en terre et nous rende capable de prier. Dans l'autre sens, la ligne pique en plein ciel : c'est la prière. Tous les saints inventés par Dieu n'ont pu être saints qu'en étant humbles".
Pourquoi cette voie ? Probablement parce que nos oeuvres seules risquent de nous laisser croire qu'elles sont de notre fait, alors qu'elle n'ont de sens que si elles viennent et sont portées par et en Dieu. C'est dans notre vie intérieure que s'opère le décentrement le plus radical et dès que nous prenons de la distance avec elle rejaillit la tentation du valoir.
"Tu es celle qui n'est pas", poursuit-elle, rejoignant, selon Bernard Pitaud le néant de saint Jean de la Croix (2). Nous en parlions longuement dans notre analyse "chemin du désert" à propos du "tout est rien" de Thérèse d'Avila. Seule cette manière de contempler nos actes nous rapprochent véritablement de Dieu. Le reste est orgueil et vanité.
(1) op Cit p. 133, cité par Gilles François / Bernard Pitaud, Madeleine Delbrêl, Poète, assistante sociale et mystique, op Cit p. 185
(2) Pitaud, op Cit p. 186
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