27 octobre 2017

Prophètes de malheur ou d'espérance


Les propos de Jean XXIII en 1962 donnent à penser : "Certains qui, bien qu'enflammés de zèle religieux, manquent de justesse de jugement et de pondération dans leur façon de voir les choses. Dans la situation actuelle de la société, ils ne voient que ruines et calamités ; ils ont coutume de dire que notre époque a profondément empiré par rapport aux siècles passés ; ils se conduisent comme si l'histoire, qui est maîtresse de vie, n'avait rien à leur apprendre et comme si du temps des Conciles d'autrefois tout était parfait en ce qui concerne la doctrine chrétienne, les mœurs et la juste liberté de l'Église.

Il nous semble nécessaire de dire notre complet désaccord avec ces prophètes de malheur, qui annoncent toujours des catastrophes, comme si le monde était près de sa fin.

Dans le cours actuel des événements, alors que la société humaine semble à un tournant, il vaut mieux reconnaître les desseins mystérieux de la Providence divine qui, à travers la succession des temps et les travaux des hommes, la plupart du temps contre toute attente, atteignent leur fin et disposent tout avec sagesse pour le bien de l'Église, même les événements contraires." (1)

Ce texte ne reste-il pas d'actualité ? Il entre en écho en tout cas avec d'autres textes d'espérance cités sur ce blog, dont celui de :
- Saint Jean Chrysostome,  
- les commentaires sur les semences du verbe de saint Justin, y compris par  Jacques Dupuis ou Balthasar, et repris dans Gaudium et spes et plus récemment par le pape François
- la tension évoquée plus récemment par Christoph Théobald,  

L'enjeu,  souligné par Théobald est celui qu'il nomme le dépassement : voir dans l'humanité les traces du chemin de Dieu et de son agenouillement.

( 1) Jean XXIII,  Discours du 11/10/1962, ouverture de Vatican II

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