Il existe une tension non résolue par Vatican II entre l'importance de la mission et le respect fondamental de l'altérité d'autrui (1). Avant d'abandonner l'adage de Cyprien (hors de l'Église point de salut), il nous faut entendre cette tension, contempler la gratuité des gestes du Christ et comprendre que la foi qu'il évoque n'est pas nécessairement un embrigadement religieux. « Ta foi t'a sauvé » n'est pas la constatation d'une obédience mais la réalité d'une foi intérieure.
Si notre agir quitte le don pour entrer dans une stratégie de conquête nous oublions que la foi est don.
Il s’agit d’une grâce speciale du Christ, comme le rappelle Christoph Théobald citant LG14, 2
(1) cf. Christoph Théobald, Urgences Pastorales, Paris, Bayard, 2017, p. 145ss
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