On pourrait voir l'intimité avec Dieu comme un décentrement total où l'homme s'échappe du monde et de toute réalité dans l'axe du bouddhisme.
Ce n'est pas la vocation du chrétien. Cette dernière est seulement une nouvelle naissance au sens de Jn 3. L'incarnation devient alors danse et dynamique de l'homme au sein de la circuminvolution divine.
« L'incarnation de Dieu dans sa créature (...) ne se dissipe pas [en celle-ci dans la mesure où la proximité de Dieu lui permet de] prendre vraiment réalité et valeur. Si incompréhensible que cela puisse paraître, il y a, de la part de celui qui se trouve ainsi placé dans l'immédiateté de Dieu, comme une participation à cette descente de Dieu dans la finitude qui, de ce fait, devient positive. (...) L'homme qui se tient dans la lumière, comme la réalité aimée et préférée (...) [de Dieu] participe à cette sympathie (...) par l'amour du prochain (...) à l'amour du monde et (...) [ouvre ainsi avec lui] un éternel matin. (1)
(1) Karl Rahner, Discours d'Ignace de Loyola aux jésuites d'aujourd'hui, Paris, Le Centurion, 1978 p. 24sq
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