Deux très belles pages de Christoph Théobald (1) sur le risque très moderne d'une course vers le faire, d'un zapping continuel jusque dans nos temps spirituels et nos rites. Aller à la messe ne sert à rien si nous ne prenons pas le temps du « recueillement » véritable, de cette cueillette des biens reçus à relire dans nos vies. La rencontre de Dieu ne se programme pas. Elle n'est pas le fruit de pratiques et de zèle, elle est don gratuit, surprise, tressaillement (2).
Théobald rejoint ici la quête de François Cassingena-Trévédy déjà décrite dans ces pages. Face au mendiant d'amour toutes nos stratégies échouent. Seuls l'humilité souvent inaccessible et le décentrement laissent place à ce que Christoph Théobald appelle le « miracle », le moment fugace de la brise.
(1) Christoph Théobald , Urgences Pastorales, Paris, Bayard, 2017, p. 398sq
(2) cf. sur ce point ma deuxième édition du Mendiant et la brise, où j'ai ajouté une petite méditation très personnelle sur le tressaillement...
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