22 décembre 2017

Hopital de campagne - pape François

CR de la séance du 20/12/2017

Pages 63 à 79 de « l'Église que j'espère » du Pape François / Entretiens avec A. Spadaro, Flammarion Etudes 2015.


Personne ne se sauve tout seul.
Même l’enterrement de Johnny Haliday est un lieu pastoral. « Johnny, notre plus grand missionnaire » titrait Jean-Pierre Denis dans « La vie ». On invite à ce sujet à relire l’homélie de Mgr de Sinety (cf. annexe). 
 
On n’a pas d’identité pleine et entière sans appartenance à l’Église. Mais dire cela ne ferme pas la notion de peuple de Dieu plus large évoquée par le pape François. Il nous invite à ouvrir les portes et sortir, aller plus loin que l’église paroissiale, hors les murs, pour être « hôpital de campagne » (p.68)(1)
L’adage « hors de l’Église point de salut » est corrigé depuis Vatican Il.

P. 68 : ne pas s’enfermer dans des petites choses et des petits préceptes. Exercer la miséricorde en trouvant le juste milieu qui fait grandir la personne, sans l’étouffer par des préceptes ou un laxisme qui ne fait pas avancer. Une attitude qui met la personne au centre.

On évoque à ce sujet le principe de « morale vectorielle » (un vecteur en physique est symbolisé par une flèche montante. La morale vectorielle donne à chacun un objectif à atteindre qui lui est propre et le fait grandir (cf. aussi « Le principe de gradualité » développé par le pape François dans Amoris Laetitia).

Trouver de nouvelles routes !
« Être des pasteurs et non des fonctionnaires ». Ne pas être une Église qui condamne.

P. 69: retrouver l’Évangile à l’état pur. Sentir et entendre le « flair » du peuple de Dieu dans ses intuitions créatrices.

P. 71 : toujours considérer la personne.

Nous évoquons le danger des élites athées qui sont idolâtrés pour leur réussite et qui font fi du religieux.

P. 72 : « Une pastorale missionnaire n’est pas obsédée par la transmission désarticulée d’une multitude de doctrines ». (…)  « Le confessionnal n’est pas un lieu de torture ».

Trouver le ton. « L’annonce évangélique doit être plus simple, profonde, irradiante ». Ce n’est qu’après qu’une morale peut intervenir.

Discussion longue sur l’homosexualité et ses différentes formes évoquées par Xavier Thévenot (2) ou dans « Le désir brisé ».

On évoque la souffrance des personnes homosexuelles, celle des parents, les carcans sociaux et culturels. Discours complexe sur l’origine, la culpabilité, les changements, le caractère « naturel » ou non de l’état. Longue évocation des souffrances et des difficultés des personnes touchées. De leur quête y compris religieuse.

P. 77 : Théologie du féminin. Il reste des pages à écrire pour corriger des siècles de machisme latent.
Marie est plus proche de Dieu que les prélats nous dit le pape…
Douceur et force du féminin.

A titre de conclusion : contempler la dimension polyédrique de l’Église (cf. CR n.1) qui donne à chacun une place, quel que soit son état, tant qu’il entre dans la quête intérieure de Dieu, loin des apparences superficielles du religieux vers l’amour du prochain, seul critère objectif d’une présence intérieure qui agit et conduit vers le bien…(3)

Prochaine séance le mercredi 19/1 sur les pages 79 à 103 à Saint Philippe du roule, 12h30
(1) les numéros de pages citées sont extraites du livre de Spadaro (2) Thévenot, Xavier, Mon fils est homosexuel, comment réagir ? Comment l’accompagner ? Saint-Maurice, Éditions Saint Augustin, 2001 (facile d’accès, écrit sous forme d’entretien, il se lit en une heure et résume bien la problématique). Thévenot, Xavier, Homosexualités masculines et morale chrétienne, Paris, Cerf, 1988. (3) cf. sur ce point les développements de Karl Rahner in « Discours d’Ignace de Loyola aux jésuites d’aujourd’hui », Paris, Le Centurion, 1978 p. 40 sq Ou François Cassingena-Trévédy, « Pour toi quand tu pries ».

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