Les textes d'aujourd'hui s'accordent particulièrement bien. Je voudrais seulement vous introduire à leurs enchaînements.
« Heureux celui qui lit,
heureux ceux qui écoutent
les paroles de la prophétie
et gardent ce qui est écrit en elle,
car le temps est proche. ». Ap 1 (1)
Cette invitation de Jean aux sept Églises de l'Asie mineure n'est pas dépassée. Elle nous interpelle tous les jours. Souvent ne sommes-nous pas sourds et aveugles aux signes et aux paroles que Dieu met sur notre route.
Luc, à sa manière, nous interpelle aussi :
« Jésus approchait de Jéricho » » (Lc 18, 35-43)
Comme le rappelle les pères de l'Église cela sous-entend que Jésus vient nous chercher au plus profond de nos servitudes, de nos surdités et de nos aveuglements.
Accueillons le dans le silence.
« un aveugle mendiait, assis au bord de la route. »
Et si nous prenions le temps de nous assoir à ses côtés. Qu'avons nous de différents avec lui ? Voyons nous vraiment ? Ne pouvons nous pas dire à sa suite :
« Jésus, fils de David, prends pitié de moi ! »
Ceux qui marchaient en tête
le rabrouaient pour le faire taire.
Mais lui criait de plus belle :
« Fils de David, prends pitié de moi ! »
Jésus s'arrêta et il (...) lui demanda :
« Que veux-tu que je fasse pour toi ? »
Faisons une pause et répétons à notre tour la question de Jésus.
« Que veux-tu que je fasse pour toi ? »
Puis écoutons la réponse de l'aveugle.
« Seigneur, que je retrouve la vue. »
Et Jésus lui dit :
« Retrouve la vue ! Ta foi t'a sauvé. »
À l'instant même, il retrouva la vue,
et il suivait Jésus en rendant gloire à Dieu.
Et tout le peuple, voyant cela,
adressa une louange à Dieu.
Que dire ? Les textes parlent tout seuls...
Ce qu'a fait Jésus à l'aveugle, il le fait chaque jour pour nous. La tradition orthodoxe a une belle icône pour exprimer cela, celle de l'anastasis (2) On y voit Jésus tenir la main d'Adam pour le sortir de l'enfer.
Si nous ne sommes pas au royaume des morts, nous devons reconnaître que nous sommes parfois bien loin de lui. Laissons alors Jésus nous reprendre la main.
Écoutons et faisons nôtres à nouveau la première lecture :
« Tu ne manques pas de persévérance,
et tu as tant supporté pour mon nom,
sans ménager ta peine.
Mais j'ai contre toi
que ton premier amour, tu l'as abandonné.
Eh bien, rappelle-toi d'où tu es tombé,
convertis-toi, reviens à tes premières actions. » (Ap 2)
Un chemin qui reste à reprendre...
Alors le psaume aura sa juste place :
« Heureux est l'homme
qui (...) se plaît dans la loi du Seigneur
et murmure sa loi jour et nuit !
Il est comme un arbre
planté près d'un ruisseau,
qui donne du fruit en son temps,
et jamais son feuillage ne meurt ;
tout ce qu'il entreprend réussira. » (Ps 1)
« Jésus, fils de David, prends pitié de moi ! » redonne-moi la vue ! (3)
(1) source : Textes liturgiques © AELF.
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