Frères
et sœurs,
La
liturgie, en découpant la Parole en tranches, nous prive souvent
d’une lecture cursive et donc d'une certaine façon de la dynamique
de l’auteur.
Il
faudrait ainsi, en théorie, prendre le temps de contempler le
message de Luc. Tomber à genoux comme Dieu tombe à genoux devant l’homme (1). Dans l’ensemble du chapitre 15 et en particulier les
paraboles sur la miséricorde, Luc nous dévoile l’amour infini
de Dieu, son attention pour les pécheurs que nous sommes. Je vous
invite ce soir à prendre le temps de les lire toutes ensemble et de
vous laisser attendrir par l’amour de Dieu pour l’homme.
Qui sommes nous pour parler pour autant de l’amour Divin ?
Qui sommes nous pour parler pour autant de l’amour Divin ?
J’aimerais
vous partager ce matin une contemplation de la première lecture, qui
tronque, elle aussi une invitation de Paul à se laisser saisir par
le Christ.
Pharisien,
chercheur de la loi, une « brebis perdue » dans l’étude
stérile de la loi, il prend conscience que tout cela n’est rien,
que ce ne sont que balayures. Il a été saisi par le Christ et
s’élance, dit la suite du texte, pour saisir la bonne nouvelle du
Christ et se laisser à nouveau saisir par Lui.
Qu’évoque
pour nous ce saisissement ? Écoutons la suite du texte que nous
aurions pu entendre demain si l’on ne fêtait pas la dédicace de
Latran.
«
Il s’agit maintenant de le connaître, Lui,
ainsi que la puissance de sa résurrection
et la communion de ses souffrances,
en étant configurés à lui dans la mort,
pour parvenir, si possible,
à la résurrection d’entre les morts.
Ce n’est pas que j’aie déjà obtenu tout cela
ni que je sois déjà parvenu à l’accomplissement;
mais je le poursuis, tâchant de le saisir,
pour autant que moi-même j’ai été saisi par Jésus-Christ. (...)
une seule chose compte:
oubliant ce qui est en arrière
et tout tendu vers ce qui est en avant,
je cours vers le but....» (Philippiens 3:10-14).
ainsi que la puissance de sa résurrection
et la communion de ses souffrances,
en étant configurés à lui dans la mort,
pour parvenir, si possible,
à la résurrection d’entre les morts.
Ce n’est pas que j’aie déjà obtenu tout cela
ni que je sois déjà parvenu à l’accomplissement;
mais je le poursuis, tâchant de le saisir,
pour autant que moi-même j’ai été saisi par Jésus-Christ. (...)
une seule chose compte:
oubliant ce qui est en arrière
et tout tendu vers ce qui est en avant,
je cours vers le but....» (Philippiens 3:10-14).
Quel
est ce but ?
À
nous de le trouver.
Cet élan de Paul, cette course infinie, comme l’appelle Grégoire de Nysse à sa suite, est notre chemin. Le risque est de rester installé dans un confort illusoire. « de tomber dans une routine qui [nous] satisfait et qui [nous] tranquillise »(2),
de croire, comme le souligne le cappadocien qu’on a saisi le Christ (3)
Cet élan de Paul, cette course infinie, comme l’appelle Grégoire de Nysse à sa suite, est notre chemin. Le risque est de rester installé dans un confort illusoire. « de tomber dans une routine qui [nous] satisfait et qui [nous] tranquillise »(2),
de croire, comme le souligne le cappadocien qu’on a saisi le Christ (3)
Alors
ne restons pas assis sans rien faire. Dieu nous appelle, il nous
envoie et pour rejoindre Luc, il nous confie les brebis perdues…
Homélie du 8/11/18 à St P. du Roule
Homélie du 8/11/18 à St P. du Roule
(1) cf. mon livre éponyme « À genoux devant l’homme », 2014
(2) Hans Urs von Balthasar, la prière contemplative, op. cit. p. 81
(3) cf. C. Hériard, Grégoire de Nysse et la course infinie, Lulu, 2009
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