13 mai 2022

Mystère du retrait…

 

Comme une vague qui, d’un dernier effort, a léché le rivage, Dieu semble avoir quitté la plage de nos vies.

Il ne reste plus qu’une étendue immense d’où s’évaporent les dernières humeurs de la mer.

Dans ce désert se découvre parfois quelques traces fragiles et souvent éphémères. 

Là une puce de mer, là un coquillage qui témoignent que la vie demeure sous le soleil de plomb.

Où es tu mon Dieu ?

Pourquoi ce silence ?


Tu m’as répondu, suggère le psaume.

Fragiles étincelles de ta présence.

Dans le sourire d’un étranger,

Dans la caresse d’une mère,

Dans le chaste baiser d’un amour qui se donne ?

Tu nous a laissé de bien pâles souvenirs.

Quelques traits sur le sable…


Et nous voilà, errants, à chercher dans nos vies ce qui demeure.

Quête fragile que cet indicible qui se cache dans des pages jaunies ou des pierres élimées.


Dieu n’est jamais où on l’attend.

Il est, mais dans le surgissement inattendu d’un fin silence, insaisissable et incontrôlable.

Il nous porte dans ses bras et pourtant nous ne le sentons pas pleurer à nos côtés 

Il nous relève quand nous n’avons plus la force d’avancer.

Il est lumière, 

Il est.


Viens, Esprit de feu !

Nos nuits obscures attendent ta flamme.

Viens redonner courage à ceux qui pleurent dans le silence et la solitude.

Fais de nous des signes de ta présence discrète.

Aide nous à révéler ce feu qui brûle en nous sous le boisseau.

Viens embraser nos cœurs de ta présence silencieuse.


Allume en nous le feu qui déjà réchauffe nos cœurs de pierre.

Aucun commentaire: