Si j'interprêtre bien ce passage, pour J. Ratzinger, si le baptême est donné sans la foi, le caractère sacramentel est imprimé mais la grâce n'est pas donnée... (1). Cela dérange ma conception de la grâce que je perçoit comme don gratuit et infini de Dieu. J'ose croire qu'il s'agit d'une mauvaise traduction. Pour moi le problème ne se situe pas dans le fait qu'elle soit donnée mais plutôt de la non réception... Le baptême sans la foi, c'est un chemin vers Dieu où l'on passe à côté de l'essentiel. Mais pour moi Dieu est présent. Il suffit de le chercher...
(1) d'après J. Ratzinger, ibid p. 112
4 commentaires:
Les question qui me vient à l'exprit en lisant cette histoire de grâce qui n'est pas donnée au baptême, c'est: considère-t-on que les bébés baptisés croient de manière innée? Ou l'inverse?
Si la grâce n'est pas donnée au baptême, est-elle réservée pour une future conversion (en langage moderne)/un futur repentir (en langage traditionel)?
C'est une idée dérangeante, en effet.
>Le baptême sans la foi, c'est un >chemin vers Dieu où l'on passe à >côté de l'essentiel. Mais pour >moi Dieu est présent. Il suffit >de le chercher...
Pour celui qui n'a pas de la foi, le baptême sans la foi ne peut faire rien. C'est vrai que "Dieu est présent. Il suffit de le chercher..." mais pour celui qui vraiement n'a pas de la foi, le baptême ne peut point être un pas vers Dieu; sans le baptême ou avec le baptême, la personne sans foi n'a pas connu Dieu. Dieu est présent toujours and partout, mais sans la foi on ne peut pas le connaitre. Ou peut-être, c'est que vous croyez que l'acte de baptême ajoute plus de la grace sur cetter personne? C'est possible que la grace pourrait venir sur celui, mais a la fois, c'est difficile de la recevoir (c'est a dire, croire en Dieu), sans ce fondement même de la foi...Voyez Romains 10:9-10.
Je crois que la difficulté est dans la perception même de la foi. Après 20 ans de pastorale auprès de fiancés qui sont en marche, il me semble difficile de dire celui ci à une foi véritable et il mérite le sacrement plein. Celui-ci ne l'a pas et la grçace ne lui sera pas donné. Je pense qu'en tout homme, un germes du verbe est possible et que la grâce de Dieu peut faire son chemin...
La conclusion qui consiste à dire que le caractère est imprimé mais la grâce n'est pas donnée est entachée d'une erreur évidente : bien sûr que la grâce est donnée avec le sacrement. Là où le bât blesse, c'est que sans la démarche de foi du récipiendaire, elle ne peut pas entrer dans son coeur : elle est donnée, mais elle ne peut pas être "reçue". De là vient tout le drame...
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