A un évêque sud-américain, un chrétien qui venait de passer chez les évangéliques aurait dit : "merci pour vos oeuvres, mais nous avons besoin d'une religion. L'homme ne vit pas seulement de pain." L'élément propre et permanent du christianisme nous conduit bien au-delà de ce que nous appelons habituellement réalité, et c'est précisément là dessus que repose sa force salvatrice... (1)
Cette remarque est interpellante, mais qu'est-ce à dire ? Faut-il pour autant sombrer dans l'irrationnel, le sacré pour le sacré. Je pense que l'on sort à peine d'une religion où se mêle superstition et carcan social. Cela n'implique pas qu'il faille tomber dans l'excès de rationalité ou de réalisme, mais que l'équilibre à trouver est peut-être dans un savant dosage entre une foi raisonnée et l'ouverture à un infini qui nous dérange, une Parole qui sépare, interpelle et conduit à un décentrement de nos petites têtes raisonnantes. Entre mystique, irrationnel, superstition, science, croyance et foi véritable, il y a un fil ténu qui se dessine. Nous ne devons pas pour autant rejeter l'inconnu, mais chercher justement à quitter nos certitudes...
(1) d'après J. Ratzinger, ibid p. 145
3 commentaires:
Les chretiens, (surtout nous ici en Amerique!) doit faire la meme reponse comme ce que vous avez dit ici, face au debat sur l'evoulation et Darwin! (Mais, au meme temps, je ne sais pas qu'est-ce que vous croyez sur ces themes...)
Les chretiens, (surtout nous ici en Amerique!) doit faire la meme reponse comme ce que vous avez dit ici, face au debat sur l'evoulation et Darwin! (Mais, au meme temps, je ne sais pas qu'est-ce que vous croyez sur ces themes...)
Ca c'est un autre débat :-) où on touche le mystère... et la place de Dieu dans la création n'a pas fini d'être thématisée. Elle touche pour moi à l'indicible...
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