17 mai 2006

Le drame, porte de la transcendance

Quand tout va bien, quand on ne se pose pas de question, il est souvent difficile de s'inscrire dans une filiation. Nous restons autonome et insouciant du don qui nous ai fait. Jusqu'à ce que surgisse l'excès. Le bonheur ou le drame. Le bonheur peut être vecteur de transcendance. Mais le drame l'est plus essentiellement.
Pour Balthasar, "notre nature mortelle donne à penser qu'il y a un fait tragique, un désordre de l'histoire du monde". Et à ce moment là l'homme regarde pour lui, "moins en arrière que vers le haut". N'est-ce pas ce que Danièlou appelait la faille, cette brisure du coeur de l'homme qui face à l'inattendu, peut laisser entrer Dieu. Pour Daniélou, il y avait ainsi 3 failles : la naissance, le mariage et la mort. Clin d'oeil de l'infini dans nos histoire mortelles ?

(1) cf. Hans Urs von Balthasar, DD 3, L'action p. 73

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