Ceux qui suivent le lent cheminement de ce blogue depuis plusieurs mois ne peuvent avoir remarqué la recherche sémantique que je déploie autour du décentrement, comme lieu de croissance humaine et spirituelle. Mais ce concept est un concept délicat, que l'on pourrait assimiler à la perte de son identité au profit d'un tout, d'une fusion... Les quelques billets qui suivent vont encore préciser cette notion. Dans cette recherche, la lecture du 11ème tome de la trilogie de Balthasar continue de m'apporter des éclairages :
"Dans la contemplation de l'absolu, l'oeil peut-être ébloui au point d'en oublier de se garder le travail qu'il faut accomplir dans le périssable (...) perte de soi volontaire dans l'absolu que beaucoup admirent encore qu'elle ne soit rien d'autre qu'une dissolution de la figure humaine, finie en sa nature mortelle, tandis que la volonté pathétique de se tenir debout et de subsister en face de l'absolu cette figure est beaucoup plus authentique. Finalement vouloir se fondre dans l'absolu est alibi et un prétexte pour s'évader hors du drame qui se joue dans le monde" (1) C'est pour moi en effet différent du décentrement qui est quitter le même pour une communion où je ne me perds pas ?!
(1) cf. Hans Urs von Balthasar, Dramatique Divine, 3, L'action p. 95ss
Balises : Décentrement, Balthasar
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