Pour Théobald, Dieu se révèle lui-même comme mystère absolument discret – voix pourrait-on dire, au sein même de l'éclosion de notre propre liberté de conscience. Quand Dieu a tout dit et révélé, une fin est arrivée qui ne peut être suivie que par son silence et la croissance de la liberté humaine, jusqu'à devenir capable de tenir debout face à ce mystère. (1)
Il nous faut là encore nous imprégner de la lecture du 1er livre des rois (Ch. 19) pour découvrir ce bruit d'un fin silence déjà évoqué et percevoir combien, pour que la liberté puisse être Dieu doit entrer dans cette kénose. Alors peut-on comprendre ce que Balthasar décrivait comme les kénoses successives de la Trinité. Dieu qui s'efface pour laisser paraître le Fils, le Verbe qui s'efface pour prendre la condition humaine et le souffle de l'Esprit qui n'ose réveiller le cœur de l'homme de peur de heurter sa liberté. Seul le voile déchiré à fait apparaître le mystère, vite enfoui dans les profondeurs du monde. La bonne nouvelle, c'est qu'il nous aime…
(1) Christoph Théobald , in La Révélation, Editions de l'Atelier, Paris 2001, p. 162
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