Pour Hans Urs von Balthasar, l’épître aux Philippiens, « composée dans la souffrance d’un bout à l’autre est l’expression de la pure joie, et une exhortation à la seule joie ». De même, le commencement de la 2nde lettre aux Corinthiens « développe l’idée de la consolation de Dieu en toute affliction, "même lorsque les souffrances du Christ abondent en nous" » (2 Co, 1, 40). (1)
C’est vrai que Philippiens, dont je n’arrête pas de découvrir la splendeur parle de l’exaltation après l’abaissement, du relèvement après la kénose. Mais nous avons tendance à séparer les deux moments, alors qu’il s’agit d’une continuité. Si le Dieu-Homme a souffert, il n’a pu de fait attendre de connaître la joie de la vision céleste… C’était le prix et c’est notre espérance…
(1) Hans Urs von Balthasar, ibid, p.230
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