25 mai 2007

Souffrance et amour - II

On ne peut pas dire que le Christ est mort sur la croix par pur accident. En fait « le Dieu tripersonnel n’a jamais cessé d’être un et unique » (1). En effet, pour Hans Urs von Balthasar, on ne saurait évoquer l’idée d’une évolution en Dieu comme s’il n’arrivait à la plénitude unique que par le fait du péché du monde.

Je pense en effet que le Fils n’a pas besoin de mourir pour être Fils. Il est comme l’affirme Jean, Verbe depuis l’origine. Ainsi, seul l’amour du Dieu tripersonnel nous fait la grâce de nous en révéler la profondeur et cela au nom de sa confiance et son amour pour l’humanité. C’est pour nous que le Fils révèle cet extraordinaire amour de la Trinité, qui nous aurait échappé totalement sans cette révélation. Mais elle n’est pas en soi constitutive de la réalité de Dieu et n’est pas en soi mouvement des personnes qui restent liés en toutes hypothèses d’un amour indéfectible, en dépit de la distance entre le Père et le Fils fait homme.

(1) Hans Urs von Balthasar, Dramatique Divine, IV, Le Dénouement, Culture & Vérité, Namur 1993 p. 241

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