Compte rendu de lecture de :
- "Deux petits pas sur le sable mouillé", Paris, Les Arènes, 2011
- "Une Journée particulière", Paris, Les Arènes, 2013
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Une lecture particulière pour une histoire particulière.
On ne peut rester indifférent au chemin de cette mère qui découvre que sa fille Thaïs va mourir, que sa deuxième enfant est aussi marquée par cette terrible leucodystrophie métachromatique.
Comme toute souffrance, on reste d'abord sans voix et puis progressivement on vibre en profonde empathie avec cette femme et son chemin plein d'espérance et plein de désir de vivre l'aujourd'hui, "d'ajouter de la vie aux jours"
Cela met bien sûr aussi à jour nos propres fragilités, nos propres souffrances, ce petit frère que j'ai aussi perdu et dont ma mère a fait aussi un étonnant témoignage, dans "L'enfant à coeur ouvert".
La souffrance est aussi chemin de vérité sur la vie, sur Dieu.
J'y trouve bien sûr un écho à mes deux essais sur la souffrance (1) qui restent bien sûr très théoriques par rapport à ce réel, ce vécu. Et pourtant, la même quête surgit.
Je ne peux souligner dans ce double texte qu'une phrase qui résume tout :
"La réponse à la souffrance, c'est l'amour" (2).
Il a fallu à Anne-Dauphine Julliand deux tomes pour distiller cette réponse, sur le bout des lèvres. Et cette progression dans la révélation est une voie qui me touche.
Saluons ce cheminement exceptionnel.
(1) voir notamment sous ce lien :
- Quelle espérance pour l'homme souffrant, Createspace, 2012
- Où es-tu mon Dieu, Souffrance et création, Createspace, 2015
et les romans qui y sont associés :
- Le collier de Blanche
- Le chant du large
- Les tisseuses de l'Avre
(2) "Une Journée particulière", op. cit. p. 195
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