Dans le désert de nos vies, combien de fois sommes nous désemparés par le silence apprarent de Dieu. Peut être que ce silence n'est autre que la manifestation du brouillard qui entoure notre âme. Il nous faut prendre de la distance. Écoutons saint Ambroise : "il fait encore nuit. (...) je n'ai encore rien pris. J'ai lâché le filet pendant le jour. J'attends que tu me l'ordonnes ; sur ta parole, je le lâcherai encore. La confiance en soi est vaine, mais l'humilité est fructueuse. Eux qui jusque-là n'avaient rien pris, voici que, à la voix du Seigneur, ils capturent une énorme quantité de poissons".(1)
Dans son commentaire de Luc 5, 1-11, Ambroise lâche une phrase qui m'éclaire : peut être ai-je trop confiance en moi, y compris en la pertinence de mes choix quand Dieu montre la fatuité de nos projets. Seuls compte l'abandon à la grâce... "Non pas ce que je veux, mais ce que tu veux". Luc 22, 42. Ces paroles du Christ constitue le commentaire véritable de ce passage. Quelles soient prononcées devant la croix nous laisse pantois.
( 1) Saint Ambroise, commentaire de Luc IV, 71-76, SC 45 (traduction SC, cf. p. 180), source AELF
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