25 septembre 2015

Le mystère de l'Église

Loin de cette Église triomphante que dénonçait le cardinal de Smedt dans l'aula du Concile Vatican II, Madeleine nous conduit à un réalisme qu'il ne faut pas perdre de vue.

"Parce-que nous rêvons d'un Christ-Église triomphant aux yeux des hommes, nous ne savons pas toujours nous souvenir que le mystère du Christ est le mystère de l'Église et que fin des temps il sera le sauveur humilié, camouflé sous des hommes, des hommes limités et pécheurs, et que c'est en eux qu'il faudra le reconnaître.‎ (...) Le laïc le plus majeur est moindre dans un certain ordre de grâce que le prêtre le plus mineur parce que dans ce prêtre il y a une communication du Christ à laquelle le laïc ne participe pas." (1)

Cela me rappelle des propos du même genre chez Benoît XVI à propos des prêtres minables qui en célébrant sont pourtant signe d'autre chose(2).

Madeleine ajoute " cela ne veut pas dire que le laïc doit être un passif. Il a à devenir ce qu'il est".



(1) Madeleine Delbrel, Nous autres gens des rues, op. Cit p.110
(2) Joseph Ratzinger Les principes de la théologie catholique, op. Cit. 

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