Contempler "Dieu, brûlant de désir" qui sort de lui et va dans "ce qui est étranger à Dieu", éveille par là le désir de l'âme, la submerge de son flot et l'oblige à se répandre avec lui, dans l'excès de sa plénitude, sur tout ce qui est étranger, nous pécheurs, "l'imperfection des clercs", "la misère des pauvres âmes" dans la plus totale liquéfaction (2), tel est pour moi l'enjeu d'une vision de la kénose trinitaire.
Malgré ses élans poétiques et mystique il y a chez Mechtilde comme chez François d'Assise une approche superbe de la diffusion de la bonté et de la grâce divine qui rejoint ce que je tente maladroitement de décrire dans l'amphore et le fleuve, puis dans Kénose, humilité et miséricorde
(1) Mechtilde de Magdebourg, La lumière de la divinité qui se répand, cité par Hans Urs von Balthasar, in GC7, op Cit p. 64
(2) Balthasar ibid.
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