Projet 2 à commenter...
Jusqu'où allons-nous dans le jugement ?
N'avons nous pas entendu l'évocation de la paille et la poutre ?
La phrase citée par Matthieu 26 tombe comme un couperet apparent : « Malheureux celui par qui le Fils de l'homme est livré ! Il vaudrait mieux pour lui qu'il ne soit pas né, cet homme-là ! »
Malheureux pour lui... pour lui..
Le psaume 68 nous donne une piste : « L'insulte m'a broyé le cœur, le mal est incurable »
Il y a une pointe de tristesse et de désespoir dans la phrase de Jésus... il a été jusqu'au bout de l'amour et pourtant rien n'a pu changer son cœur.
Jean renchérît à sa manière discrète en insistant sur deux points : le Christ a lavé les pieds de Judas, il lui a réservé la première bouchée... A la différence de Matthieu qui évoque le fait que Judas se sert en même temps que Jésus, Jean note un acte volontaire du Christ : «Je vais tremper un morceau de pain dans le plat: celui à qui je le donnerai, c'est lui.» Jésus prit alors un morceau de pain, le trempa et le donna à Judas, fils de Simon Iscariote.»
Jean 13:26
Le Christ va jusqu'au bout de l'amour et pourtant nous détournons souvent le regard.
Quand nous passons à côté d'une main tendue, entendons-nous la tristesse de Jésus à Gethsemani qui pleure sur toute les fois où son amour ne fait pas jaillir en nous l'amour...
Cessons de chercher Judas hors de nous...
Nous sommes Judas.
Je suis Judas à chaque fois que mes pas prennent un autre chemin que le don...
Et je pleure de larmes amères sur ma faute qui reviens sans cesse et que je n'ose présenter à nouveau à Dieu une nouvelle fois.
Orgueil, vanité, etc. Avoir, pouvoir valoir. Les tentations de Judas, mes tentations...
Laissons nous relever par le Dieu qui est toute miséricorde. Ne choisissons pas la voie de la culpabilité morbide. Entre Judas et Pierre, prenons le chemin de Pierre. Pleurons sur nos reniements et écoutons le Christ par trois fois nous dire m'aimes-tu ? (Jean 21)
Écoutons à nouveau le psaume 68 :
« Vie et joie, à vous qui cherchez Dieu ! »
Car le Seigneur écoute les humbles,
il n'oublie pas les siens emprisonnés. »
Notre prison, c'est cette culpabilité maladive qui nous empêche de demander le pardon de Dieu. C'est le tentateur qui nous rend aveugle sur nous-mêmes et sur la miséricorde de Dieu, c'est cette poutre enfin qui nous conduit à juger autrui au lieu de nous concentrer sur ce qu'il y a changer et retourner en nous pour nous conduire à l'amour.
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