Il me semble avoir écrit quelque part dans Chemins, à propos du livre de Maurice Zundel "Un autre regard sur l'Eucharistie", que si les chrétiens ne sont pas en communion entre eux, leur communion à l'Eucharistie n'a pas de sens. Et je maintiens cette opinion. Et pourtant, la lecture de cette phrase de Balthasar est interpellante... : "Ce n'est pas par la communion avec les membres de l'Eglise que le chrétien entre en communication avec le Christ, mais inversement : c'est par l'adhésion personnelle et le rapport personnel de l'individu au Christ que cet individu peut être membre du Corps mystique". (1)
Je pense que nonobstant mon introduction, il a foncièrement raison. En même temps, je veux réaffirmer que s'il n'est pas en communion, il ne peut être véritablement en Christ... Il y a donc une tension entre ces deux affirmations qui rejoignent ce que nous notions sur un besoin de cohérence. C'est dans la cohérence de notre adhésion personnelle au Christ et ce qu'elle génère en nous d'ouverture et d'amour que la présence du Christ est pour moi véritablement possible. Et c'est pourquoi j'apprécie ce que dit Balthasar deux pages plus loin : " Celui qui demeure dans le rapport de foi à Jésus et à sa relation avec le Père demeurera logiquement dans le rapport d'amour avec ses frères dans la foi."
(1) Urs von Balthasar, ibid DD 2,2 p. 357-9
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