23 mai 2006

Décentrement - II

Entre l'homme tout puissant, Icare moderne et le Christ il y a la différence d'une "humilité d'un Dieu qui s'abaisse dans la condition humaine" (1). Ce chemin demande une adhésion, la liberté suscitant l'assentiment à une révélation de l'absolu avec la volonté de mettre en pratique dans le concret par une décision personnelle.
Peut-être que ce qui nous est demandé, est de devenir réceptacle d'un absolu, avec les limites de notre finitude. Et cette réceptivité bouleverse notre orgueil, introduit une faille au coeur même de notre recherche, de sorte que nous ne sommes pas fondu dans l'infini, mais libre, indépendant et pourtant "tout tendu" vers cette altérité qui nous interpelle et vers qui va notre désir le plus fondamental..

(1) cf. Hans Urs von Balthasar, Dramatique Divine, 3, L'action p. 96

Balises : Décentrement, Balthasar

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Oui,accepter cette folie d'amour de notre Dieu qui désire faire Sa demeure en"chacun"
de nous ,tout en respectant le caractère unique et irremplaçable de "chacun".
Rien à voir avec la fusion ou la dilution dans "le grand tout" que nous font envisager les spiritualités orientales ...et tellement plus passionnant!