La puissance de l'homme est amplifiée par la puissance de la machine, qui flatte ses besoins de pouvoir et décuple ses forces. C'est pourquoi notre monde devient la cible de forces toujours plus brutales, ce qui ne veut pas dire que la violence des hommes soient supérieures à celle d'antan, mais ce qui sous entend que la fragilité de l'être se trouve maintenant et plus qu'avant à la merci du drame.
Quand la puissance n'intègre plus la bonté, quand elle perd son humanisme profond, on devient esclave du pouvoir que l'on a créé même si c'était pour le bien. C'est pourquoi Balthasar nous rappelle (1) qu'une philosophie de puissance doit être complétée par une philosophie de la prière, l'acte fondamental qui ne redeviendra pour lui un acte de réflexion qu'avec Blondel et Ulrich
(1) d'après Hans Urs von Balthasar, Dramatique divine ibid DD 2, 3 p.140
2 commentaires:
La machine confère l'illusion de la puissance, mais l'homme peut être dévoré par elle au nom du principe : "Si c'est techniquement possible, pourquoi ne pas le faire ?" : la grande tentation techniciste et une voie magistrale de perdition... NicO
Ca rejoint un peu le vieil adage : science sans conscience n'est que ruine de l'âme. Bravo pour vos sites, remaquable travail.
Je reviendrai vous lire régulièrement.
A +
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