Plagiat de la remarquable analyse de Paul Ricoeur, "Soi-même comme un autre" ? Il me semble que le vers exprime plus ce décentrement qui est au coeur de la recherche de ce blog. Chemins de lecture ne veut pas thématiser une science, s'enorgueillir d'un savoir. Ce qui compte est dans l'incessante interpellation d'un texte qui réveille notre conscience, limite nos recherches de liberté solitaire.
Comme l'indique Balthasar, le rapport de soi à soi-même est, en raison de ce caractère spirituel une liberté "Le Soi est libre"(*) Cependant, le soi reconnaît dans sa conscience libre, qu'il ne pose pas lui-même la totalité du rapport à soi ; un autre le détermine, en qui seul il peut acquérir "équilibre et repos". C'est un soi infini, c'est-à-dire Dieu
(1) d'après Hans Urs von Balthasar, Dramatique divine ibid DD 2, 3 p.128
(*) Kierkegaard La maladie mortelle, ou le concept du désespoir 1849 p. 25
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