Peut être y a-t-il là une autre façon d'évoquer les trois stades de Jean-Jacques Olier. Si l'adoration, la prière nous ouvre le coeur à la venue du Christ, "ce qui est important pour l'Église, ce n'est pas qu'il y ait quelque chose sur l'autel, mais qu'en recevant cette nourriture, elle devienne ce qu'elle doit et peut être".(1)
On pourrait s'attarder utilement sur ce que recevoir veut dire, sur notre manière de nous ouvrir au don de Dieu, mais il y a bien dans cette dynamique sacramentelle quelque chose à mettre en branle, cette ouverture à la présence agissante en nous de l'Esprit, cette porte ouverte à ce qui, d'après Diadoque de Photicé repose en nous en attendant de jaillir : l'amour. C'est peut être là que l'homme se "divinise". Même si je redoute cette expression de Thomas d'Aquin reprise par Varillon, elle exprime l'enjeu de notre décentrement
Se diviniser ce n'est pas prendre le pouvoir, devenir Dieu, mais bien se laisser modeler par Sa faiblesse, Son humilité, Sa tendresse et Sa miséricorde.
(1) Hans Urs von Balthasar, GC1 op Cit p. 485.
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