De quoi avons nous soif ?
Quel est le point commun entre ces textes que nous venons d’entendre ? On y parle beaucoup de soif et de désert, d’eau et de source, pourtant le cœur de ces textes est ailleurs ? Quel est le centre, la pointe commune à ces trois textes ?
Quel est le point commun entre ces textes que nous venons d’entendre ? On y parle beaucoup de soif et de désert, d’eau et de source, pourtant le cœur de ces textes est ailleurs ? Quel est le centre, la pointe commune à ces trois textes ?
Les Hébreux sont conduits par Dieu au
désert, comme nous à ce temps de carême. Quel est finalement
l’enjeu si ce n’est de nous amener à l’essentiel ?
De quoi avons nous soif ?
Qu’est-ce que cherche la femme de Samarie, la femme aux 6 maris.
De quoi avons nous soif ? D’aimer, d’être aimé, d’argent, de pouvoir, de reconnaissance ? Ces soifs du monde qui deviennent des addictions ?
La Samaritaine vient au puits à l’heure
la plus chaude, probablement pour éviter de rencontrer les femmes
bien de son village. Et pourtant c’est là où elle rencontre
Jésus. Ce qui est le plus surprenant, ce n’est pas son discours,
mais la manière dont il l’aborde. Lui le juif qui ne devait
pas, selon sa loi, parler à un étranger, une impure, au risque de
se rendre impure...
Quels sont ses mots
? Donne moi à boire. Pour Mère Teresa qui a beaucoup médité
ce texte, c’est un « j’ai soif » qu’il faut
entendre. Un j’ai soif de ton humanité. Jésus
est au bord du puits, là où la tradition nous décrit les
fiançailles des patriarches. Il est là et il cherche à rencontrer
l’humain de cette femme. Un peu comme le cri de Dieu au jardin
d’Eden, après qu’il ait mangé le fruit interdit. Où es-tu
? Où es-tu Adam ? Où es-tu Ève ? Où es-tu Samaritaine au 5 maris
plus un (7 étant le chiffre de la plénitude, le 6 est le manque
absolu) donne moi à boire, où es-tu ? Que cherches-tu vraiment ?
Peut-être doit on
entendre nous aussi ce cri de Dieu, dans le silence, dans le désert
où nous conduit notre marche du carême. Alors nos soifs
trouverons ce que notre cœur désir. L’amour véritable, un Dieu
qui nous aime. Quel est en effet le centre, la pointe commune à
ces trois textes ? C’est le Rocher d’où coule l’eau qui apaise
notre soif, c’est l’eau vive qui comble nos cœurs en quête
d’amour?
Écoutons à nouveau l’échange pour
comprendre leur liens. Dans la première lecture, Moïse entend la
soif du peuple il frappe le rocher de son bâton faisant jaillir
l’eau tant attendu par les hébreux. La Samaritaine elle parle à
Jésus de la montagne que ses frères vénèrent comme étant le
centre de la religion. Pourtant le centre est ailleurs, le centre est
en Jésus-Christ. Il est le centre parce qu’il nous aime. Le J’ai
soif qu’il dit-il entre les lignes, ce j’ai soif de toi, d’un
amour en vérité, il le redira à la Croix juste avant d’être
transpercé du glaive d’où sortira, comme pour le rocher frappé
par Moise, la source immense d’un Dieu immense, l’eau vive, celle
qui comble toute soif.
Le désert conduit à l’amour et le
plus grand amour c’est Dieu cloué sur une croix, un Dieu qui se
fait faible pour nous laisser, pour nous transmettre l’esprit,
l’amour, source de vie, au delà de la mort...
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire