Projet 1
Seigneur, enseigne-moi tes voies,
fais-moi connaître ta route.
Dirige-moi par ta vérité, enseigne-moi,
car tu es le Dieu qui me sauve, dis le psaume 24
Quel va être l'essence de notre carême cette année ?
Nous sommes en carême depuis un an maintenant avec cette pandémie et la tentation peut-être de dire que nous avons déjà assez souffert.
Mais l'enjeu est il là ?
L'enjeu est il de souffrir ou l'enjeu est il ailleurs ?
La lettre de Pierre nous donne la réponse , « Bien-aimés, le Christ, lui aussi, a souffert pour les péchés, une seule fois, lui, le juste, pour les injustes, afin de vous introduire devant Dieu »
Non, l'essentiel n'est pas de souffrir mais de nous retirer au désert pour contempler le Christ, le nouvel arc en ciel, la voie, celle d'une liberté qui se dépouille et vit jusqu'au bout l'amour.
S'introduire devant Dieu, c'est nous dépouiller de ce qui nous encombre et discerner ce qui est beau, ce qui est bon dans notre vie.
Quel peut être le sens de notre carême 2021 ?
Non une auto flagellation mais peut-être un dépouillement et une invitation au silence. La piste suivie par Saint Euscher, à la suite de Marc 1 est intéressante.
« Ne peut-on raisonnablement avancer que le désert est le temple sans bornes de notre Dieu ? Car celui qui habite dans le silence doit certainement se plaire dans les lieux retirés. C'est là que souvent il s'est manifesté à ses saints ; c'est à la faveur de la solitude qu'il a daigné rencontrer les hommes. C'est dans le désert que Moïse, la face inondée de lumière, voit Dieu... Là, il est admis à converser familièrement avec le Seigneur ; il échange parole contre parole ; il s'entretient avec le Maître du ciel. (...) De la même manière, [nous devons nous libérér] des œuvres terrestres, (...) nous réfugier [dans la solitude intérieure. Pour toi quand tu pries(1), retire toi au fond du désert]. Oui, c'est dans le désert qu'il va approcher ce Dieu qui [nous] arrache de la servitude... " (2).
L’enjeu de cette marche vers Dieu n’est il pas d’entrer dans la dynamique sacramentelle (3) de notre baptême.
« Le baptême ne purifie pas de souillures extérieures, mais il est l'engagement envers Dieu d'une conscience droite et il sauve par la résurrection de Jésus Christ » nous dit l'épître de Pierre.
L'enjeu final de cette marche est donnée à la fin de l'Evangile (Mc 1, 15) : croire à l'Evangile, la bonne nouvelle.
Vivons en Dieu et nous trouverons son amour.
Vivons de l'amour et nous trouverons son amour.
« je mets mon arc au milieu des nuages, pour qu'il soit le signe de l'alliance entre moi et la terre. Lorsque je rassemblerai les nuages au-dessus de la terre, et que l'arc apparaîtra au milieu des nuages, je me souviendrai de mon alliance qui est entre moi et vous, et tous les êtres vivants » (Gn 9).
Notre espérance c'est que Dieu est fidèle, qu'il est Amour et qu'il est plus grand que la mort...
Qu'il est vie...
Il est notre arc en ciel, signe élevé que « Son amour est de toujours. Il ne m'oublie pas, Il est droit, il est bon, le Seigneur, lui qui montre le chemin. Sa justice dirige les humbles, il enseigne aux humbles son chemin. » Psaume 24
(1) cf. la méditation magnifique de François Cassingena-Trévedy
(2) Saint Eucher, L'Éloge du désert
(3) voir mon livre éponyme mais aussi mon « Chemin du désert »
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