02 avril 2021

Lavement des pieds 47.2

 Lavement des pieds - 2 - danse 47.2

Un autre indice nous amène à reprendre la recherche que nous avions entamée plus hautC’est le verset 4 qui soulève le voile : « Jésus dépose ses vêtements ». Rappelons-le, c’était déjà, en Ex 33,5, la même exhortation de Dieu adressée au peupleAprès l’idolâtrie du veau d’or, le peuple était invité à tomber ses vêtements de parade avant de se tourner vers la tente de la rencontre, lieu du dialogue entre Moïse et Dieu (cf. plus haut Ex. 33). Ici, c’est Dieu lui-même qui tombe ses vêtements de parade, qui se dévêtit pour prendre la condition de serviteur (cf. Ph. 2). Et, ce faisant, il se met à genou devant l’humanité pour en vénérer son devenir. Démarche ultime, si chargée de sens, d’un Dieu, qui au sommet de tout ce qu’il a pu révéler, se met aux pieds de l’homme pour l’appeler à l’amour.

Il y a ici encore pour moi, une belle illustration de ce que j’appelle le « schéma des tours ». Le Christ accepte d’en descendre au plus bas de ce qu’il lui est humainement possible d’aller pour inviter l’homme à ce chemin intérieur. Et la résistance de Pierre est à l’image de nos propres résistances à entrer dans ce mouvement qui met en jeu toute notre intégrité, notre construction d’homme debout. Cela évoque pour moi la conversion de cette Etty Hillesum qui conçoit enfin de s’agenouiller devant Dieu alors que sa raison l’empêchait de consentir à cet abaissement. C’est alors qu’elle perçoit enfin l’immense amour qui n’attendait que de pouvoir se déverser enfin dans son cœur fermé à l’amour de Dieu.

Enlève tes vêtements, quitte ta toute-puissance... Le plus étonnant est que cette invitation à l’humilité précède un quiproquo identique entre Moïse et Dieu dans le reste d’Exode 33. Cette voix nouvelle a du mal à être comprise par l’homme. Chez Judas, le geste de Marie de Béthanie a provoqué chez ce dernier le désir du mal. Chez Pierre, elle engendre une incompréhension.

« Pierre lui dit: "Non, jamais vous ne me laverez les pieds." Jésus lui répondit: "Si je ne te lave, tu n'auras point de part avec moi." »

Et c’est pourtant le chemin auquel Jésus nous invite.

Chez Grégoire de Nysse (IV° siècle) notamment, la symbolique de la « tunique de peau » traduit les passions (pathé) qui peuvent enfermer l’homme dans une spirale et l’éloigner de Dieu. Retirer sa tunique pour revêtir un manteau de lumière rejoint la tension jour/nuit que nous avons notée plus haut. Chez Jésus, le geste est symbolique puisqu’il a déjà trouvé la voie de l’aphateia …- le grec exprime un privatif : sans pathos. Pour nous, le chemin est dans cette imitation…

Dans le cadre même d’un texte invitatoire à l’institution de l’eucharistie, il n’est pas anodin de retrouver cette évocation. Au sein même de l'ensemble de l'attitude de Jésus, nous entrons également en résonance avec le propre chemin de Dieu vers l'homme, cet abaissement de Dieu qui, depuis qu’il cherche l'homme dans le jardin, ne va cesser d'exprimer le "j'ai soif" crié par Dieu à l'humanité... Là où le nouvel Adam se met à nu, quand le premier Adam se cache derrière un vêtement, y a-t-il plus qu’une symbolique ? Il nous semble au contraire que le cri trinitaire ne cesse de se conjuguer dans l'Écriture. On le trouvera dans l'entre-deux de la visite à Mambré, entre-les-lignes de l'échange entre Moïse et Dieu, en Ex 33, dans la voix d'un fin silence où la tendresse de Dieu vient chercher l'homme juste et lui fait entendre le chant des autres chercheurs de Dieu, le cœur des 7000 (cf. 1 R 19).

Comme nous venons de le souligner le « donne-moi à boire » prononcé à la Samaritaine (Jn 4), et la danse du Fils, au pied de la femme adultère, vient donner une dimension nouvelle à cette succession d’agenouillements devant l’homme blessé. Le « va et ne pèche plus » comme tous les abaissements du Fils devant l’homme blessé résonnera jusque dans le cri final prononcé sur la Croix (cf. plus loin) par l’homme mis à nu pour l’homme. Au « j'ai soif » de ton humanité, viendra répondre, comme en écho, la symphonie du don trinitaire, jaillissement infini du fleuve d'amour, face à laquelle notre amphore reste bien petite...

Plus je médite ce texte, plus sa portée, ce sommet théologique, ressemble à cette échelle de médiation, présentée en Jn 1,51, où le Christ apparaît à la fois comme l'échelle et le nouveau Jacob. Il est le lien entre la terre et le Ciel... L'échelle est accrochée au sommet du ciel. Ce Dieu de faiblesse révélé dans la kénose/l’humilité du Fils, résonnera chez Paul dans l'affirmation « Dieu lui a donné le nom » (Ph 2)... « Jésus est le Christ... »

Le texte du lavement des pieds vient confirmer une tension qui traverse tout l’Évangile. Depuis l’annonce de « celui qui doit venir et qui était avant moi » du prologue narratif (Jn 1) jusqu’à la Croix, tout nous prépare au procès de Jésus. L’enjeu est de nous dévoiler le Fils d’une autre manière. Le lavement des pieds bouleverse la vision du Fils. Ce n’est pas anodin que ce récit introduise ce que la plupart considèrent comme la deuxième partie de l’Évangile, celle de l’Heure, où le Christ se révèle dans son humanité la plus entière.

Les spécialistes de Jean distinguent souvent le temps des signes du temps de l’Heure qui débute au chapitre 13. Le terme d’heure que l’on rencontre 26 fois chez Jean insiste sur le temps de la Passion/Résurrection comme l’heure de la révélation ultime.

Le mystère de l’incarnation, le sens même de toute l’incarnation, c’est de comprendre cet acharnement de Dieu à appeler et réveiller en l’homme toute son humanité. Et cet acharnement ira jusqu’à l’extrême. Un décentrement de tout ce qui retient l’homme-Dieu à sa divinité pour se faire don, pour s’offrir au service du réveil de l’humanité.

Jude n’est pas dupe de cette réserve du Christ, quand il demande quelques versets plus loin : « Comment se fait-il que tu aies à te manifester à nous et pas au monde ? » (Jn 14, 22). Jésus n’y répond pas directement. Il confie le travail au « Paraclet, que le Père enverra en mon nom, pour enseigner toute chose » (14,26).

Commentaires

Saint Augustin commente ainsi ce passage : « "Il savait que le Père lui a donné toutes choses entre les mains, et qu'il était sorti de Dieu et qu'il retournait à Dieu". Celui donc à qui le Père a remis toutes choses entre les mains, lave, non les mains, mais les pieds de ses disciples, et lui qui savait être sorti de Dieu et retourner à Dieu, il remplit l'office, non d'un Seigneur Dieu, mais d'un homme esclave. Et si l'évangéliste a parlé d'un traître qui était venu dans la pensée de le livrer, mais que le Sauveur connaissait bien pour tel, c'est pour nous montrer le comble de l'humilité où il est descendu, en ne dédaignant pas de laver les pieds de celui dont il prévoyait que les mains allaient se souiller d'un pareil crime. » Il ajoute plus loin « Il est vrai que, pour se ceindre d'un linge, il quitta les vêtements qu'il avait, tandis que pour prendre la forme d'esclave au moment où il s'anéantit lui-même, il ne quitta pas ce qu'il avait, mais il prit ce qu'il n'avait pas. Pour être crucifié, il fut dépouillé de ses vêtements, et quand il fut mort on l'enveloppa dans un linceul. Et toute sa passion a servi à nous purifier. Avant donc de souffrir les derniers tourments, il a voulu s'abaisser, non-seulement devant ceux pour qui il allait subir la mort, mais encore devant celui qui devait le livrer à la mort. L'humilité est d'une importance si grande pour l'homme, que Dieu dans sa grandeur a voulu lui en laisser un exemple complet; car l'homme aurait péri, à jamais victime de son orgueil, si Dieu ne l'avait sauvé par son humilité. Le Fils de l'Homme est venu chercher et sauver ce qui était perdu (1). Or, l'homme s'était perdu en imitant l'orgueil de son séducteur; puisqu'il est retrouvé, qu'il imite l'humilité de son Rédempteur. »

Le Christ au pied de Judas, c’est la mise en actes de la parabole du Fils prodigue. Au pécheur qui fuit l’amour, Dieu n’avait d’autres armes que de se jeter au cou du fuyard et d’offrir son fils. La réponse de Dieu au veau d’or de l’idolâtrie et du refus de Dieu, c’est le don du « veau gras » évoqué par saint Augustin, le don du Fils qui va jusqu’à s’agenouiller devant Judas et lui offrir son corps, la première bouchée du repas du jeudi saint, signe de l’acceptation totale, par le Fils, de la mort, comme dernier signe offert, dernier message d’amour à l’homme aveuglé par le mal.

Combien sommes-nous loin de cet agenouillement ?


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Pilate prononcera au verset 5 du chapitre 19 de Jean l’affirmation centrale, déjà introduite par le lavement des pieds. Alors que les juifs attendaient un roi tout puissant, c’est l’homme servile et blessé qui se dévoile à nous.

 « Ecce homo ». La révolution est ici complète. Elle pouvait nous heurter lors du lavement des pieds, mais qu’est-ce à dire quand la déchéance de l’homme va jusqu’à l’humiliation totale ? C’est devant cette faiblesse de l’homme-Dieu que tout se révèle.





Excursus : Des ponts

Une autre lecture peut être faite en analysant la substitution réalisée par Jean. On a déjà noté que, dans le récit de la Passion, les similitudes sont multiples au point que Dodd se demande si la tradition orale du récit de la Passion n’était pas si forte et antérieure à tout écrit évangélique, que les quatre recensions n’ont pu déroger à une lecture semblable. Et cependant, le texte du lavement des pieds est unique. Il n’est raconté que par Jean et remplace, nous l’avons dit, le récit de l’institution de l’eucharistie. Cette absence donne à penser. Deux hypothèses peuvent être avancées dans ce cadre.

Soit le lavement des pieds, en particulier dans sa deuxième partie est d’une certaine manière, une autre façon de dire ce à quoi nous invite Jésus : une véritable communion et réciprocité dans l’amour.

Soit il se surajoute au mémorial eucharistique, déjà présenté entre les lignes en Jn 6, 22-58 et qui, au temps de la rédaction finale du IV° Évangile, devait déjà être bien établie dans la communauté johannique. Dans ce cas, la finalité est la même. Faire des rencontres eucharistiques, non pas un simple rituel, mais un « signe efficace », un sacrement de l’amour de Dieu et de l’amour des hommes au sein d’une communauté vivante.

Le texte donne cependant une direction particulière, en soulignant l’attention aux frères, aux plus petits et aux plus pauvres, aux esclaves à qui Jésus s’identifie ici.

On se souvient de la remarque de Paul (cf. notamment 1 Co 11, 33) qui déjà notait l’absence de communion véritable dans la jeune église, où les derniers arrivés, les esclaves, n’avaient pas le même traitement que les premiers, les hôtes du repas. En inversant les rôles, Jean nous conduit aux mêmes conclusions.

Cette tension reste un point sur lequel nous ne devrions pas cesser d’attacher de l’importance. Il est au cœur de ce à quoi nous appelle le message de l’eucharistie : une double tension vers Dieu et vers autrui…

Excursus : Transversalités

Pour compléter cette approche centrée sur l’Évangile selon saint Jean, il convient de chercher d’autres références dans les textes du Nouveau Testament.

Le « lavement des pieds » a, chez les Synoptiques, une autre dimension. Chez Luc, c’est une femme pécheresse qui vient laver les pieds de Jésus de ses larmes (Lc 7, 35). Cette mise en perspective confirme notre intuition. À partir de ce geste du pécheur pardonné, Jean nous conduit progressivement sur une autre voie. Il attribue ce geste à Marie de Béthanie puis à Jésus. Cette progression et l’inversion qu’elle sous-entend renforcent l’aspect révolutionnaire de ce geste.

Pour ce qui est de la tension maître-serviteur, elle n’est pas unique à l’Évangile selon Jean. On trouve déjà une allusion au maître qui se fait serviteur dans l’inversion surprenante de la parabole de Luc 12, 37 « Heureux ces serviteurs que le maître, à son arrivée, trouvera veillant ! Je vous le dis en vérité, il se ceindra, les fera mettre à table et passera pour les servir ». Nous sommes là dans une continuité avec l’esprit des Synoptiques, à la différence près que Jésus passe aux actes. Il ne s’agit plus d’un discours, mais de gestes.

Enfin, on ne peut ignorer que Luc a mis dans les paroles de Jésus, ce qu’il aurait accompli selon Jean :

« Vous, (ne faites) pas ainsi ; mais que le plus grand parmi vous devienne comme le plus jeune, et celui qui gouverne comme celui qui sert. Qui, en effet, est le plus grand, celui qui est à table ou celui qui sert ? N'est-ce pas celui qui est à table ? Or moi, au milieu de vous, je suis comme celui qui sert. » Lc 22, 26-27

De même, Paul, dans son hymne aux Philippiens insiste sur la kénose du Fils : « il ne retint pas jalousement le rang qui l’égalait à Dieu, mais il s’est vidé de lui-même, prenant la condition de serviteur, jusqu’à la mort sur une croix » (Ph 2). Ce que nous avons souligné chez Jean demeure au cœur même de la pédagogie de Dieu. Le lavement des pieds n’est pas un épisode anodin dans la révélation du Fils. L’agenouillement de Jésus devant les hommes s’inscrit sur le chemin où le Fils de Dieu va jusqu’au silence de la croix, au cri d’amour lancé à l’humanité tout entière.

Chez les Synoptiques, d’autres textes feront écho à cette faiblesse de Dieu devant l’homme. On en trouvera la trace dans l’attitude de Jésus devant Zachée (Lc 19). « Il est descendu à Jéricho », a souligné le texte. Pour les Pères de l'Église, cette seule introduction dit tout de l’attitude de Jésus. Jéricho, c’est le domaine des hommes à la différence de la cité de Dieu : Jérusalem. On descend vers l’humanité quand on va vers Jéricho, on monte vers Dieu quand on se dirige vers Jérusalem. Que Jésus veuille habiter dans la maison du collecteur d’impôts, au cœur même de Jéricho, n’est pas en contradiction avec le lavement des pieds. Bien au contraire, il semble important de souligner là cette pédagogie spéciale du Christ vers les « brebis perdues ».

Au terme de cette mise en perspective, une autre intuition se confirme. Si Dieu s’agenouille devant l’homme, s’il demande à boire à la Samaritaine, s’il s’invite chez Zachée, alors le « j’ai soif » de Jn 19 pourrait ne pas sonner uniquement comme une évocation du Psaume 22 (21), comme le cri d’un homme assoiffé sur une croix. Il prend une dimension plus vaste plus essentielle. C’est le cri de Dieu qui résonne encore, depuis l’« Où es-tu » du jardin (Gn 3). Le cri du Christ en Croix peut dépasser chez Jean la seule dimension charnelle de l’homme abandonné qu’il a surtout dans les autres Évangiles, pour résonner aussi de l’appel que Dieu fait à tout homme. Comme nous l’avons esquissé à propos de Judas, c’est un « J’ai soif de toi »… Pour cela, il nous faudra creuser plus loin notre recherche et procéder, comme nous venons de le faire pour Jn 13, à une analyse systématique de Jn 19.

Le geste de Jésus, qui va jusqu’à se faire esclave devant les hommes, peut être aussi rapproché d’autres références dans l’Ancien Testament. Il est ainsi intéressant de noter que la mention la plus explicite du texte se trouve dans l’échange entre David et Abigail. Celle qui va devenir l’épouse du roi se prosterne devant lui :

« 41 Elle se leva et, s'étant prosternée le visage contre terre, elle dit : « Voici que ta servante est comme une esclave pour laver les pieds des serviteurs de mon seigneur ! »

Cette marque de soumission qui suit la demande de mariage du roi David nous invite à méditer par opposition celle du Fils de David, à genoux devant son Église à venir. Le renversement est saisissant…

Comme le soulignera Léon-Dufour : « Le geste entrepris par Jésus traduit visuellement une attitude de service sans réserve. Il symbolise le don de lui-même qu’il va bientôt réaliser en se livrant à la mort. Son geste est une figure de l’événement imminent, sous son aspect de dépossession de soi. » La tradition de l'Église y a vu, avec justesse, un signe de la kénose décrite par Paul dans Ph 2. « Transposé dans l’épisode du lavement des pieds » elle devient le « mime symbolique de la mort volontaire de Jésus ».

Plus loin, l’exégète souligne également « le refus de Pierre » qui peut être « compris à un second niveau comme un refus de la souffrance comme il a pu être raconté dans les Synoptiques (Mt 16, 22) ».


Jean 19, 17 – Jésus porte sa croix

17. Et ils prirent Jésus et l'emmenèrent. Jésus, portant sa croix, arriva hors de la ville au lieu nommé Calvaire, en Hébreu Golgotha;

Commentaire :

À la différence des Synoptiques, Jésus porte seul sa croix. Les « Pères grecs et latins y ont discerné une allusion à la figure d’Isaac chargé du bois de l’holocauste (Gn 22, 6). Cette admirable typologie, retenue par certains commentateurs modernes, n’est toutefois pas certaine » nous dit X. Léon-Dufour, arguant que l’Évangile de Jean n’a pas « d’interprétation sacrificielle ».

Certes, le Christ va librement vers la mort. Il s’est avancé seul dans le jardin et il porte seul sa croix. Ce n’est pas un sacrifice dans le sens d’une soumission autoflagellante. Et l’analyse de Gn 22 nous a montré combien cette interprétation du sacrifice n’est pas la volonté du Père, mais une fausse interprétation tirée des religions sacrificielles locales. Il demeure cependant, dans cette humanité assumée jusqu’au bout, une idée de participation à la misère du monde, non au sens d’un sacrifice, mais d’un être-avec. Nous reviendrons dessus.

Le sacrifice d’Isaac (Genèse 22) est un texte dense où plusieurs fausses idées de Dieu sont corrigées. Abraham croit obéir à un appel - le sacrifice du premier né était fréquent dans sa culture. L’ange lui fait apercevoir une autre idée de Dieu.

C’est peut-être en Jn 5 que nous trouvons cette symbolique : « porte ton grabat et marche ». Au paralysé, Jésus a donné l’ordre de soulever ce qui marquait son adhérence au sol. À son tour, il soulève à lui seul le signe de son élévation. Cette correspondance nous ouvre à une dimension qui n’est pas sacrificielle, mais de l’ordre de l’espérance. S’il a soulevé sa croix, c’est qu’il est, dans la faiblesse, la force qui va sauver l’humanité.

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