(1) Saint Augustin, Explication du Sermon sur la montagne, 3, 11 (trad. coll. Pères dans la foi, n°5, p. 94 rev.) Source Évangile au quotidien
Quelques milliers de notes et réflexions interactives sur la vie et la foi, à partir de lectures souvent théologiques et à la lumière d'un Autre... Petit "blog" catholique d'un apprenti théologien (Bac canonique), perdu dans l'immensité de la toile... (ordonné diacre en septembre 2018)...
20 juin 2018
L'amour est en toi -10 - Saint Augustin
(1) Saint Augustin, Explication du Sermon sur la montagne, 3, 11 (trad. coll. Pères dans la foi, n°5, p. 94 rev.) Source Évangile au quotidien
19 juin 2018
L’amour est en toi - 9 - la solitude
L'Amour est en toi et cependant t'échappe. Par un petit croquis sur le Christ en croix, saint Jean de la croix nous indique « avec un poids presque écrasant, une troisième idée : celle de la solitude de celui qui marche à la suite du Christ et de l'impossibilité de placer cette œuvre d'imitation sur la même ligne que celle du Christ »(1)
(1) Urs von Balthasar, GC2.2 ibid. p. 63
14 juin 2018
Dieu n'est pas violent - 2 - Origène et Jéricho
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Dans l'Écriture, nous rencontrons souvent Jéricho comme la figure de ce monde. Par exemple, lorsque l'Évangile nous dit : Un homme descendait de Jérusalem à Jéricho et il tomba sur des bandits, cet homme est évidemment la figure d'Adam, chassé du paradis et exilé dans ce monde. Quant aux aveugles de Jéricho, que Jésus vint trouver pour leur rendre la vue, ils représentaient les hommes de ce monde, accablés par la cécité de l'ignorance, et pour qui le Fils de Dieu est venu.
Or, cette ville de Jéricho, c'est-à-dire notre monde, doit s'effondrer. Car, depuis longtemps, les livres saints ont annoncé la fin du monde. Or, comment donc finira-t-il ?
De quelle manière ? Par le son des trompettes, dit l'Écriture. De quelles trompettes ? Demandons à saint Paul de nous dévoiler ce secret ; écoutez ses propres paroles : Elle sonnera, la trompette, et ceux qui sont morts dans le Christ ressusciteront, impérissables. Et encore : Sur l'ordre de Dieu, à la voix de l'archange, au son de 1a trompette, le Seigneur descendra du ciel. C'est alors qu'au son de la trompette notre Seigneur Jésus (Josué) triomphera de Jéricho, et sa victoire sera si accablante que seule la courtisane avec toute sa maison sera sauvée. Il viendra donc, Jésus, notre Seigneur, et il viendra au son des trompettes. ~
Dans ce récit Rahab symbolise avec sa famille ceux qui seront sauvés. Que le Seigneur la sauve, elle seule qui accueillit ses éclaireurs, c'est-à-dire qui a reçut ses Apôtres avec foi et soumission, et les installa dans le haut de sa maison qu'il joigne et unisse cette courtisane à la maison d'lsraël. Mais cessons de rappeler ses anciennes fautes et de lui en tenir rigueur. Elle a été courtisane autrefois, maintenant elle a été unie au Christ comme une vierge chaste à son unique époux. Écoutez comment l'Apôtre parle d'elle : Je vous ai fait rencontrer le seul Époux et vous êtes l'épouse chaste que j'ai unie au Christ. Il en venait, celui-là même qui disait : Nous étions autrefois tous insensés, errants, égarés, esclaves de toutes sortes de convoitises et de jouissances.
Faut-il de plus longs commentaires pour vous expliquer comment la courtisane n'est plus une courtisane ? Écoutez encore saint Paul : Vous avez été tout cela, mais tous vous avez été lavés, et vous avez été sanctifiés au nom de Jésus Christ notre Seigneur et dans l'Esprit de votre Dieu.
Pour qu'elle échappât, en effet, à la ruine de Jéricho, elle reçut des éclaireurs le signe très puissant du salut, le fil d'écarlate. Car c'est par le sang du Christ que l'Église universelle est sauvée, en Jésus Christ notre Seigneur, à qui appartiennent la gloire et la puissance pour les siècles des siècles." ( 1)
Dieu ne brandit d'autres armes qu'un Fils déchiré par une lance.
A méditer.
(1) Homélie d'Origène sur Jéricho, source, office des Lectures, AELF
09 juin 2018
L.’amour est en toi - 8 - Saint Augustin
(1) Élodie Maurot in « un si grand besoin d’intériorité », La Croix du 9/6/2018
08 juin 2018
L’amour est en toi - 7 - Saint Jean de la Croix
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« Avec quelle douceur et quel amour
Vous vous réveillez dans mon sein »
« Le monde s'élève dans l'âme en même temps que Dieu ! » ajoute Hans Urs von Balthasar sur cette citation de Vive Flamme. On est au cœur de l'inhabitation de Dieu en l'homme et probablement du travail de la grâce...
En cette fête du Sacré Cœur, et la lecture de Jn 19, cette méditation nous conduit encore plus loin. Car notre cœur ne peut être indifférent au coeur transpercé du Christ.
(1) Hans Urs von Balthasar, La Gloire et la Croix, Styles 2, De Jean de la Croix à Péguy, Paris, Aubier, 1972 p. 48
07 juin 2018
Jeux de kénose - St Jean de la Croix
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L'enjeu de la quête de St Jean de la Croix est ici cette double kénose, ce jeux des kénoses réciproques qui touche à ce que j'appelle la danse trinitaire (2), une circumincession où la kénose de Dieu appelle et creuse notre humilité et nous conduit à la révélation ultime.
(1) Hans Urs von Balthasar, La Gloire et la Croix, Styles
2, De Jean de la Croix à Péguy, Paris, Aubier, 1972 p. 45
(2) La danse trinitaire et repris maintenant dans L'amphore et le Fleuve
06 juin 2018
La Gloire et la Croix - Jn 13,31-32
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L’amour est en toi - 6 - Saint Jean de la Croix
À méditer et entendre pour nous dans l'aujourd'hui de nos vies.
(1) Saint Jean de la Croix, L.III 6 (G. p. 978) cité par Hans Urs von Balthasar, La Gloire et la Croix, Styles 2, De Jean de la Croix à Péguy, Paris, Aubier, 1972 p. 43
05 juin 2018
L’amour est en toi - 5 - Jean de la Croix
(1) cf. mon livre éponyme La danse trinitaire (in À genoux devant l’homme)
(2) Hans Urs von Balthasar, La Gloire et la Croix, Styles 2, De Jean de la Croix à Péguy, Paris, Aubier, 1972 p. 41
04 juin 2018
La quête de Dieu - 2 - Saint Jean de la Croix
Au coeur de notre désir de Dieu, le monde perd sens... il nous faut abandonner tout désir de comprendre. En effet cela "prive l'aventure de la quête de Dieu" (...) qui n'est accessible que "dans la nuit". Il nous faut parvenir à l'oubli volontaire de toutes les impressions extérieures afin que dans le silence cette faculté se taise et prête seulement l'oreille de l'esprit pour écouter Dieu" (1) La nuit obscure est un long processus qui conduit progressivement à "la perte du goût pour les choses sensibles et les biens finis [qui] prouve déjà qu'on commence à goûter Dieu tel qu'il est en lui-même". Il faut pour Jean de la Croix, comme le précise Hans Urs von Balthasar un "renoncement radical (...) un retrait passif de toute délectation (...) le minuit de la pure foi aveugle (2)" avant le commencement de la lumière.
(1) Hans Urs von Balthasar, La Gloire et la Croix, Styles 2, De Jean de la Croix à Péguy, Paris, Aubier, 1972 p 35
(2) p. 38-39
L’amour est pour toi - 4 - Curé d’Ars
Sentez-vous en effet ce manque que Dieu seul peut combler ? Il est en creux ce que l'amour est en surplus. Il naît d'un désir et d'une soif que l'on n'étanche pas...
"Dieu voulut se donner Lui-même pour nourriture.
Mais le grand malheur est qu'on néglige de recourir à cette divine Nourriture, pour traverser le désert de cette vie. Comme une personne qui meurt de faim à côté d'une table bien servie, il y en a qui restent cinquante, soixante ans sans nourrir leur âme.
Si les chrétiens pouvaient comprendre ce langage de notre Seigneur qui leur dit : « Malgré ta misère, Je veux voir de près cette belle âme que J'ai créée pour Moi. Je l'ai faite si grande qu'il n'y a que Moi qui puisse la remplir. Je l'ai faite si pure qu'il n'y a que mon Corps qui puisse la nourrir. » (1)
(1) Saint Jean-Marie Vianney, Esprit du Curé d'Ars dans ses Catéchismes, ses Sermons, ses Conversations (Abbé Monnin, Éds Tequi 2007, p. 57-58, rev.)
01 juin 2018
Le mystère de Dieu - 3 - Saint Jean de la Croix
On prendra le temps de contempler cette immensité divine...
Ce mystère n'est pas là pour nous perdre mais pour aiguiser notre désir et notre soif jusqu'à l'affirmation du Centurion quand se déchire le voile.
(1) Hans Urs von Balthasar, Hans Urs von Balthasar, La Gloire et la Croix, Styles 2, De Jean de la Croix à Péguy, Paris, Aubier, 1972 p. 16
31 mai 2018
L'amour est en Toi - 3
Éclate en ovations, Israël !
Réjouis-toi, de tout ton cœur bondis de joie,fille de Jérusalem !
Le Seigneur a levé les sentences qui pesaient sur toi,
Le roi d’Israël, le Seigneur, est en toi.
Ce jour-là, on dira à Jérusalem :
Ne laisse pas tes mains défaillir !
Le Seigneur ton Dieu est en toi,
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Ma force et mon chant, c’est le Seigneur ;
il est pour moi le salut.
Exultant de joie,
Ce jour-là, vous direz :
« Rendez grâce au Seigneur,
proclamez son nom,
annoncez parmi les peuples ses hauts faits ! »
Redites-le : « Sublime est son nom ! »
il montre sa magnificence,
et toute la terre le sait.
Jubilez, criez de joie,
habitants de Sion,
car il est grand au milieu de toi,
le Saint d’Israël !"
Marie dit alors :
« Mon âme exalte le Seigneur,
exulte mon esprit en Dieu, mon Sauveur !
Il s’est penché sur son humble servante ;
désormais tous les âges me diront bienheureuse.
Le Puissant fit pour moi des merveilles ;
Saint est son nom !
Sa miséricorde s’étend d’âge en âge
sur ceux qui le craignent.
Déployant la force de son bras,
il disperse les superbes.
Il renverse les puissants de leurs trônes,
il élève les humbles.
Il comble de biens les affamés,
renvoie les riches les mains vides.
Il relève Israël son serviteur,
il se souvient de son amour
de la promesse faite à nos pères,
en faveur d’Abraham et sa descendance à jamais. »
Marie resta avec Élisabeth environ trois mois,
puis elle s’en retourna chez elle. (3)
(2) Isaïe 12, 2, 3, 4abcd, 4e-5, 6
(3) Lc 1, 39-56, Source AELF
(4) voir mon livre éponyme
L'amour est en Toi - 2
Ces mots, [conviennent] tout spécialement [à la] bienheureuse Mère de Dieu qui, comblée d’un privilège unique, brûlait d’un amour tout spirituel pour celui qu’elle avait eu la joie de concevoir en sa chair. Elle avait bien sujet, et plus que tous les saints, d’exulter de joie en Jésus – c’est-à-dire en son Sauveur – car celui qu’elle reconnaissait pour l’auteur éternel de notre salut, elle savait qu’il allait, dans le temps, prendre naissance de sa propre chair, et si véritablement qu’en une seule et même personne serait réellement présent son fils et son Dieu.
Car le Puissant fit pour moi des merveilles. Saint est son nom ! Pas une allusion à ses mérites à elle. Toute sa grandeur, elle la rapporte au don de Dieu qui, subsistant par essence dans toute sa puissance et sa grandeur, ne manque pas de communiquer grandeur et courage à ses fidèles, si faibles et petits qu’ils soient en eux-mêmes.Et c’est bien à propos qu’elle ajoute : Saint est son nom, pour exhorter ses auditeurs et tous ceux auxquels parviendraient ses paroles, pour les presser de recourir à l’invocation confiante de son nom. Car c’est de cette manière qu’ils peuvent avoir part à l’éternelle sainteté et au salut véritable, selon le texte prophétique : Quiconque invoquera le nom du Seigneur sera sauvé. C’est le nom dont elle vient de dire : Exulte mon esprit en Dieu mon Sauveur.
(...) On peut en attendre que les âmes des fidèles, en faisant si souvent mémoire de l’incarnation du Seigneur, s’enflamment d’une plus vive ferveur, et que le rappel si fréquent des exemples de sa sainte Mère les affermisse dans la vertu. Et c’est bien le moment, à vêpres, de revenir à ce chant, car notre âme, fatiguée de la journée et sollicitée en sens divers par les pensées du jour, a besoin, quand approche l’heure du repos, de se rassembler pour retrouver l’unité de son attention.(1)
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(2) Oraison de l'office des lectures du 31 mai.
30 mai 2018
L'amour est en Toi - 1
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29 mai 2018
Une dernière valse - Top 20
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Un succès inattendu pour ma petite nouvelle sur l'Avre... publiée il y a quelques années.. https://www.
Elle porte à plus de 250 mes ventes de livre en mai... :-)
28 mai 2018
La loi et la vie - Saint Clément d’Alexandrie
Jésus ne lui reproche pas d'avoir manqué à la Loi, mais il se met à l'aimer, ému par cette application de bon élève. Toutefois il le déclare encore imparfait... : il est bon ouvrier de la Loi, mais paresseux pour la vie éternelle. La sainte Loi est comme un pédagogue qui achemine vers les commandements parfaits de Jésus (Ga 3,24) et vers sa grâce. Jésus est « l'aboutissement de la Loi pour que soit donné la justice à tous ceux qui croient en lui » (Rm 10,4)" (1)
27 mai 2018
Sainte Trinité - le mystère de Dieu 2
Laissons nous porter par le souffle de l'Esprit.
Avons - nous la pensée du Christ ? Non par nos forces. Mais l'Esprit qui nous conduit peut faire de nous des instruments de sa grâce.
Le mystère de la Trinité, de la Circumincession divine est celui d'une danse à laquelle Dieu nous invite. Elle passe par la kénose du Fils et nous conduit au décentrement véritable.
24 mai 2018
Le mystère de Dieu - saint Colomban
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Une belle correspondance avec la sourate 39 largement commentée dans mon livre « le mendiant et la brise » est donnée dans ce texte de l’office des lectures.
(1) Saint Colomban, instruction sur la foi
Kierkegaard dans la Pléiade
21 mai 2018
Oeconomicae et pecuniariae quaestiones - Considérations pour un discernement éthique sur certains aspects du système économique et financier actuel
Extrait du n.17 : « Ce qui est moralement inacceptable, ce n’est pas le simple fait de faire un gain, mais celui d’utiliser à son avantage une inégalité pour générer des profits importants au détriment des autres; c’est de faire fortune en abusant de sa position dominante au détriment d’autrui ou de s’enrichir en nuisant au bien-être collectif ou en le perturbant »
N. 20 : « Il est donc clair que les marchés ont besoin de directives solides et fortes, macro-prudentielles aussi bien que normatives, qui soient uniformes et partagées par le grand nombre. Ces règles doivent aussi être continuellement mises à jour, vu la réalité même des marchés constamment en évolution. Ces orientations doivent garantir un contrôle sérieux de la fiabilité et de la qualité de tous les produits économiques et financiers, en particulier les plus complexes. Lorsque la rapidité des processus d’innovation produit des risques systémiques excessifs, les opérateurs économiques doivent accepter les contraintes et les freins exigés par le bien commun, sans tenter de les contourner ou d’en réduire la portée. »
N.24 : « La circularité naturelle qui existe justement entre le profit – facteur inhérent à tout système économique – et la responsabilité sociale – élément essentiel pour la survie de toute forme de coexistence civile – est appelée à manifester toute sa fécondité. »
11 mai 2018
Image de Dieu ? - Gaudete et Exsultate 98
À méditer en vue de l'agir.
(1) Pape François, Gaudete et Exsultate n. 98
10 mai 2018
Dynamique sacramentelle de l’image
Comment résumer cela. Notre prétention à la gloire n'est qu'une trace insaisissable et sacramentelle d'une dynamique plus vaste, celle de la rencontre entre Dieu et l'homme, celle de l'amour entre le Christ et l'Église.
(1) Hans Urs von Balthasar, La Gloire et La Croix, 3, Théologie, Ancienne Alliance, Paris, Aubier, 1974 p. 84
(2) KD III/1 p. 331, cité par Hans Urs von Balthasar p. 89
(3) Hans Urs von Balthasar, ibid p. 90
Parole et décentrement
(1) Mgr Albert Rouet, diacres une Église en tenue de service, Paris, Mediaspaul, 2016, p. 173
(2) et (3) ibid p. 177
03 mai 2018
L’hostie fracturée - 2
« c'est celui-ci [l'amour] qu'elle mange, et qu'elle mange à tout heure, car ce qu'elle ne cesse de manger, elle ne cesse, après l'avoir mangé, d'en avoir faim(1) ».
Je retrouve en d'autres mots une idée portée par Teilhard de Chardin dans La custode : on croit le tenir, mais déjà Il nous échappe...(2)
(1) Jean de Ford, Sermons sur le cantique, 51,3, Oka, Québec 2000 p. 97 cité par Mgr Albert Rouet, diacres une Église en tenue de service, Paris, Mediaspaul, 2016, p. 170
(2) cité de mémoire
Témoignage et unité
Une double dimension qui fait sens dans nos « hôpitaux de campagne » (3)
(1) expression chère au Pape François d'après Antonio Spadaro dans L'Église que j'espère, Flamarrion/Etudes, 2013 p. 119
(2) Mgr Albert Rouet, diacres une Église en tenue de service, Paris, Mediaspaul, 2016, p. 117
(3) Spadaro ibid p. 67
30 avril 2018
Église et homosexualité - La Croix du 21 avril
29 avril 2018
La coupe percée
(1) Mgr Albert Rouet, Diacres une Église en tenue de service, Paris, Mediaspaul, 2016, p. 166 et 164.
26 avril 2018
L’hostie fracturée
C'est dans l'hostie fracturée, immolée sur la Croix, signe du don et de la communion des souffrants que se réalise ce que Dieu veut signifier.
Est-ce en cela qu’il faut entendre ce que disait Augustin en donnant la communion, “deviens ce que tu recoit, le corps du Christ “(2) ?
(1) Mgr Albert Rouet, Diacres une Église en tenue de service, Paris, Mediaspaul, 2016, p. 158
(2) cité par André Brompart, dans La Croix du 19/4/18
17 avril 2018
Douceur - Maurice Bellet
(Un chemin sans chemin, Bayard, 2016). (1)
(1) Frédéric Boyer, La Croix du 12 avril 2018
La tentation gnostique - GE 38
À méditer
(1) Pape François, Gaudete et Exsultate n.38
La tête et le corps
(1) Mgr Albert Rouet, Diacres, une Église en tenue de service, Paris, Mediaspaul, 2016, p. 98
Faiblesse et grâce - Gaudete et Exsultate n• 34
À contempler
Dynamique 19 : Diaconat - ministère de l’aller retour
Quand Albert Rouet parle du diaconat comme le « ministère de l'aller -retour » (1), il traduit bien à mon avis ce souci de creuser dans le monde un chemin pour la grâce qui n'est alors pas le seul fait de Dieu mais la danse entre l'homme et Dieu.
L'église bâtiment comme l'Église institution ne sera jamais le seul contenant du travail de l'Esprit et en cela la place du diacre peut être dans ce souci visible ( donc sacramentel) de l'hôpital de campagne, tendu entre le monde et l'église, soucieux de ne pas rester au seuil mais d'aller loin, pour le compte et en obéissance avec l'évêque dans sa quête de la brebis égarée.
Sa place est donc bien dans “l’univers sacramentel” décrit par Mgr Rouet (2) d’une Église toute entière sacrement du Royaume.
(1) Mgr Albert Rouet, Diacres, une Église en tenue de service, Paris, Mediaspaul, 2016, p. 103
(2) ibid p. 112
Dynamique sacramentelle 18 - la place du diacre, Albert Rouet
« La sacramentalité de son ordination [diacre] découle de ce que l'Église étant sacrement du royaume, il sert « l'ecclésial » hors de l'Église. Sa dimension sacramentelle signifie et rend présent dans l'Église et pour son élan vers le monde le Christ Premier Né de toute créature. C'est donc par rapport au Royaume qu'il convient de comprendre Le sacramentel, et non seulement à partir de sa stricte « utilisation » communautaire (...) tout sacrement est sacrement de l'Église, qui est elle-même sacrement du Royaume » (1)
À quoi aboutit-on à ce stade ? Probablement à la prise en compte de la supériorité du sacrementel sur Le liturgique qui n'en est que la traduction symbolique et nécessaire.
La beauté de nos liturgies, ce qu'elles traduisent de nos traditions et de notre obéissance à ces rites reste creux si la dimension sacramentelle de la marche vers le royaume n'est pas la toile de fond.
(1) Mgr Albert Rouet, diacres une Église en tenue de service, Paris, Mediaspaul, 2016, p. 99
La barque de l'Église
(1) Saint Pierre Chrysologue, Sermon 50, 1.2.3 ; PL 52, 339-340 (trad Bouchet, Lectionnaire, p. 324 rev.)
13 avril 2018
Dynamique sacramentelle - le diaconat a besoin d’espace
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Une belle image qui réoriente la dimension sacramentelle de la diaconie.
Elle est complétée plus loin par un phrase qui souligne ce point. « Une sorte de myopie n'envisage les sacrements que pour l'Église et en son sein (...) il y a [au contraire] au coeur même de l'activité sacramentelle, un dépassement, une ouverture, par lesquels, comme aurait pu dire Pascal, l'Église passe par l'Église. Un outrepassement. (2)
(1) Mgr Albert Rouet, diacres une Église en tenue de service, Paris, Mediaspaul, 2016, p. 87
(2) ibid p. 98
01 avril 2018
Déposer et revivre - il est ressuscité !
24 mars 2018
Une lecture kénotique des Rameaux - Saint André de Crête
Et il vient sans ostentation et sans faste. Car, dit le prophète, il ne protestera pas, il ne criera pas, on n'entendra pas sa voix. Il sera doux et humble, il fera modestement son entrée. ~
Alors, courons avec lui qui se hâte vers sa passion, imitons ceux qui allèrent au-devant de lui. Non pas pour répandre sur son chemin, comme ils l'ont fait, des rameaux d'olivier, des vêtements ou des palmes. C'est nous-mêmes qu'il faut abaisser devant lui, autant que nous le pouvons, l'humilité du cœur et la droiture de l'esprit afin d'accueillir le Verbe qui vient, afin que Dieu trouve place en nous, lui que rien ne peut contenir.
Car il se réjouit de s'être ainsi montré à nous dans toute sa douceur, lui qui est doux, lui qui monte au dessus du couchant, c'est-à-dire au-dessus de notre condition dégradée. Il est venu pour devenir notre compagnon, nous élever et nous ramener vers lui par la parole qui nous unit à Dieu.
Bien que, dans cette offrande de notre nature humaine, il soit monté au sommet des cieux, à l'orient, comme dit le psaume, j'estime qu'il l'a fait en vertu de la gloire et de la divinité qui lui appartiennent. En effet, il ne devait pas y renoncer, à cause de son amour pour l'humanité, afin d'élever la nature humaine au-dessus de la terre, de gloire en gloire, et de l'emporter avec lui dans les hauteurs.
C'est ainsi que nous préparerons le chemin au Christ : nous n'étendrons pas des vêtements ou des rameaux inanimés, des branches d'arbres qui vont bientôt se faner, et qui ne réjouissent le regard que peu de temps. Notre vêtement, c'est sa grâce, ou plutôt c'est lui tout entier que nous avons revêtu : Vous tous que le baptême a unis au Christ, vous avez revêtu le Christ. C'est nous-mêmes que nous devons, en guise de vêtements, déployer sous ses pas.
Par notre péché, nous étions d'abord rouges comme la pourpre, mais le baptême de salut nous a nettoyés et nous sommes devenus ensuite blancs comme la laine. Au lieu de branches de palmier, il nous faut donc apporter les trophées de la victoire à celui qui a triomphé de la mort.
Nous aussi, en ce jour, disons avec les enfants, en agitant les rameaux qui symbolisent notre vie : Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur, le roi d'lsraël" (1)
(1) Saint André de Crête, Homélie pour le dimanche des rameaux, source AELF
22 mars 2018
Christ mystère - Albert Rouet
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(1) Mgr Albert Rouet, Diacres une Église en tenue de service, Paris, Mediaspaul, 2016, p. 56-7
Tendresse blessée - Péguy
Un écho à mon "Dieu de faiblesse" éponyme?
(1) Emmanuel Mounier, L'engagement de la foi, Paris, Parole et silence, 2017, p. 175
16 mars 2018
Piétisme et fadeur
Qu'est-ce à dire ? Sombrons nous encore aujourd'hui dans un laisser faire au nom d'une miséricorde trop vite accordée. Ses propos sont durs et interpellent. Dans le contexte de 1934 sont ils plus pertinents qu'aujourd'hui ?
Personnellement j'ai peut-être cette fadeur du miséricordieux et le manque de mordant d'une piété exacerbée. Mais je sais qu'un jugement hâtif n'est pas non plus chrétien.
Notons seulement que Mounier dénonce aussitôt le risque de sombrer dans un discours moral, « responsable de la médiocrité de l’action ».
À méditer
(1) Emmanuel Mounier, L'engagement de la foi, Paris, Parole et silence, 2017, p. 153
15 mars 2018
La discrétion de Dieu
(1) Emmanuel Mounier, L'engagement de la foi, Paris, Parole et silence, 2017, p. 116
13 mars 2018
L'eau qui purifie -Jn 5 - lecture spirituelle de Grégoire de Nysse
(1) Saint Grégoire de Nysse, La Vie de Moïse, II, 121s ; SC 1 (trad. SC p. 181 rev.)
12 mars 2018
Dynamique 16 - diaconie de l’Église
L'enjeu est là souligne Mgr Albert Rouet. Qu'elle est la différence ? Elle est une question de hauteur. Soit l'autre est contemplé de haut, soit il devient le centre : « c'est à moi que vous l'avez fait » (Mat 25). Non pas par devoir, mais comme nous l'avons souligné sur les pas de Mounier parce que l'autre doit devenir premier, sens, centre de nos vies.
« Pour avoir des œuvres, point besoin de diacres. Mais si ces « autres » pénètrent le centre et pour qu'ils y arrivent, des diacres deviennent nécessaires. C'est toute la différence entre assistanat et présence » (2)
La diaconie se joue là. Dans cette inversion qui dépasse la simple pitié pour devenir kénose, à la suite du Christ, c'est à dire pour entrer dans la prise de conscience que l'Eglise est Corps où chacun devient essentiel. Ce n'est pas mon salut que je vise, mais la construction eschatologique du grand Corps, du Royaume.
La fonction du diacre ne peut être cléricale. Elle est bien au contraire une chance de remettre la kénose au centre de sa dynamique sacramentelle. Le diacre est le signe que la diaconie est centrale, essentielle et constitutive de la dimension kénotique de l'Eglise tout entière, il devient le bras visible de cette dimension particulière.
(1) Mgr Albert Rouet, diacres une Église en tenue de service, Paris, Mediaspaul, 2016, p. 49
(2) ibid.
Foi et espérance
À méditer
(1) Emmanuel Mounier, L'engagement de la foi, Paris, Parole et silence, 2017, p. 110
Dynamique 15 - visibilité ou enfouissement
On est là bien sûr au cœur d'un conflit très profond digne de celui de Jn 8 entre les défenseurs de la loi gravée sur le roc et les traits dans le sable de Jésus. Pharisaïsme ou Présence intérieure ? Drapeaux et étendards ou contagion de l'amour ?
La foi ne s'impose pas. Elle est don de Dieu.
(1) Emmanuel Mounier, L'engagement de la foi, Paris, Parole et silence, 2017, p. 98
08 mars 2018
Dynamique 14 - engagement en tension
Sans commentaire
(1) Emmanuel Mounier, L'engagement de la foi, Paris, Parole et silence, 2017, p. 96-97
07 mars 2018
Dynamique 13 - engagement
Ici on sent l'accent christique du discours, mais n'est-ce pas notre chemin.
(1) Emmanuel Mounier, L'engagement de la foi, Paris, Parole et silence, 2017, p. 86
06 mars 2018
Dynamique 12 - Adsum
Pas fragile de celui qui médite l'appel de Dieu et ne saisit pas encore où cela va le mener...
(1) Emmanuel Mounier, L'engagement de la foi, Paris, Parole et silence, 2017, p. 85
Dynamique 11 - L’engagement chez Mounier
C'est dans l'agir chrétien que se vérifie et rayonne le fruit de la grâce reçue dans le sacrement. La dynamique sacramentelle se joue dans cette continuité.
Et sur ce chemin que seul le Christ a parcouru jusqu'au bout nous nous trouvons petit, car nos œuvres sont vaines si elles ne viennent pas de Dieu.
(1) Emmanuel Mounier, L'engagement de la foi, Paris, Parole et silence, 2017, p. 81
26 février 2018
Dynamique 10 - la grâce reçue du Christ -Saint Jean Chrysostome
"Tu as vu le Christ dans sa gloire. Et Paul s'écrie : Nous, à visage découvert, nous reflétons, comme dans un miroir, la gloire du Seigneur. (...) vous, ce n'est pas seulement par la grâce du nouveau Moïse mais par votre obéissance.(...) nous avons, nous, un autre Moïse, Dieu lui-même, qui nous guide et nous commande.Quelle était, en effet, la caractéristique de ce Moïse ? Moïse, dit l'Écriture, était le plus doux de tous les hommes qui sont sur la terre. On peut sans erreur en dire autant de notre Moïse. En effet, il est assisté de l'Esprit très doux, qui lui est intimement consubstantiel. Alors Moïse a levé les mains vers le ciel et en a fait descendre le pain des anges, la manne ; notre Moïse lève les mains vers le ciel et nous apporte la nourriture éternelle. Celui-là frappa la pierre et fit couler des fleuves d'eau ; celui-ci touche la table, frappe la table spirituelle et fait jaillir les sources de l'Esprit. C'est pourquoi, comme une source, la table de l'autel est placée au milieu de l'église afin que, de toutes parts, les troupeaux des fidèles affluent à la source pour s'abreuver à ses flots qui nous sauvent.Puisque nous avons là une telle source, une telle vie, que la table regorge de mille bienfaits et que, de toutes parts, elle nous comble de dons spirituels, approchons avec un cœur sincère et une conscience pure pour obtenir grâce et miséricorde et recevoir du secours en temps voulu."(1)
(1) Saint Jean Chrysostome, catéchèse baptismale, source AELF, office des lectures, lundi semaine 1
Dynamique 9 - pauvreté - Mère Térésa
"Je suis habitée par le sentiment que sans cesse, partout, est revécue la Passion du Christ. Sommes-nous prêts à participer à cette Passion ? Sommes-nous prêts à partager les souffrances des autres, non seulement là où domine la pauvreté mais aussi partout sur la terre ? Il me semble que la grande misère et la souffrance sont plus difficiles à résoudre en Occident. En ramassant quelqu'un d'affamé dans la rue, en lui offrant un bol de riz ou une tranche de pain, je peux apaiser sa faim. Mais celui qui a été battu, qui ne se sent pas désiré, aimé, qui vit dans la crainte, qui se sait rejeté par la société, celui-là éprouve une forme de pauvreté bien plus profonde et douloureuse. Et il est bien plus difficile d'y trouver un remède. Les gens ont faim de Dieu. Les gens sont avides d'amour. En avons-nous conscience ? Le savons-nous ? Le voyons-nous ? Avons-nous des yeux pour le voir ? Si souvent, notre regard se promène sans se poser. Comme si nous ne faisions que traverser ce monde. Nous devons ouvrir nos yeux, et voir." (1)
A méditer
(1) Sainte Teresa de Calcutta, No Greater Love (trad. Il n'y a pas de plus grand amour, Lattès 1997, p. 65)
25 février 2018
Dynamique 8 - la tentation mystique
" Et Pierre répondit à Jésus : Rabbi il est bon que nous soyons ici. » Marc 9, 2-10.
"Quand je lis les Écritures et que je comprends spirituellement quelque enseignement sublime, moi aussi je ne veux pas descendre de là, je ne veux pas descendre à des réalités plus humbles : je veux faire dans mon cœur une tente pour le Christ, la Loi et les prophètes. Mais Jésus qui est venu pour sauver ce qui était perdu, qui n’est pas venu pour sauver ceux qui sont saints mais ceux qui se portent mal, sait que, s’Il reste sur la montagne, s’Il ne redescend sur terre, le genre humain ne sera pas sauvé" (1).
J'appelle cela la tentation mystique. Ce que Mounier souligne à sa manière en décrivant le risque bourgeois des bonnes idées qui ne passent pas à l'acte.
A méditer à l'aune de notre agir. Aimer Dieu n'est rien si l'on n'aime son frère dans sa pauvre réalité et sans retour, un chemin autrement plus difficile.
Dieu en nous donnant son fils unique nous conduit sur les pas d'Abraham (Gn 22) vers le don total.
"Il n’a pas épargné son propre Fils,mais il l’a livré pour nous tous :comment pourrait-il, avec lui,ne pas nous donner tout ?" Rom 8, 31
(1) Saint Jérôme, Homélies sur Marc, n°6, SC 494 (p. 165,167,161,172, trad. SC)
22 février 2018
Dynamique 7
Mon vis à vis n'est plus ce « néant immobile (...) mais à proprement parler une hostie, un sacrement, un miracle au détour de la rue, une présence inédite de Dieu, un temple de Jésus-Christ (...) sa réalité, ce n'est pas seulement lui fasse à moi, c'est nous deux ; le lien qui nous unit en une seule chair spirituelle dans le Corps mystique du Christ (...) un tu »(1)
Nous approchons une fois de plus de cette dynamique sacramentelle qui fait de nos rencontres des sacrements de la rencontre ultime et eschatologique.
Mounier reprend ici des concepts qui trouveront écho chez Emmanuel Lévinas sur le regard, le visage et la présence à l'autre. Une convergence qui trouve sa source commune chez Jaspers ?
Je retiendrais plus loin la conclusion du chapitre « je n'existe que dans la mesure où j'existe pour autrui, et, à la limite : être, c'est aimer » (2)
(1) Emmanuel Mounier, L'engagement de la foi, Paris, Parole et silence, 2017, p. 44
(2) ibid p. 53
Chaire de saint Pierre et mystère de l'unité
"C'est le seul Simon que le Seigneur a établi comme rocher et porteur des clefs de l'Église et qu'il a fait pasteur de tout son troupeau (Jn 21,15s) ; mais la charge de lier et de délier qui a été confiée à Pierre (Mt 16,19), on la voit également impartie au collège des apôtres uni à son chef (Mt 18,18 ; 28,16-20). Ce collège, en tant qu'il est composé de plusieurs membres, reflète la variété et l'universalité du Peuple de Dieu ; et en tant qu'il est rassemblé sous un seul chef, il signifie l'unité du troupeau du Christ." (1)
Ce que rappelle le Concile est le coeur fragile de ce qui fait notre Église. Fragile car Pierre et ses successeurs restent des "pécheurs pardonnés" comme le rappelle si bien le pape François.
Coeur, parce que cette difficile unité est l'un des lieux central, pneumatique et eschatologique de la grandeur de notre Catholicité.
"Tu es Pierre, c'est-à-dire : moi, je suis le rocher inébranlable, la pierre d'angle, qui fais l'unité de deux réalités séparées, le fondement tel que nul ne peut en poser un autre ; mais toi aussi, tu es pierre, car tu es solide par ma force, et ce que j'ai en propre par ma puissance, tu l'as en commun avec moi du fait que tu y participes.Et sur cette pierre je bâtirai mon Église, et la puissance de la mort ne l'emportera pas sur elle. Sur cette solidité j'érigerai un temple éternel, et la hauteur de mon Église, qui doit la faire pénétrer dans le ciel, s'élèvera sur la fermeté de cette foi.Les puissances de l'enfer n'arrêteront pas cette confession, les liens de la mort ne l'enchaîneront pas : car cette parole est une parole de vie.(...) Elle porte jusqu'au ciel ceux qui la confessent." (2)
(1) Lumen gentium
(2)Saint Léon le Grand, sermon pour l'anniversaire de son ordination
17 février 2018
13 ans de blog...
Ces billets sont restés confidentiels. Mais ils ont tracé un chemin pour moi,
ont donné lieu à maintenant près de 2.000 billets...
plus de 100.000 visites (mais combien de robots ?)
Ces "posts" ont aussi donné naissance aussi à une centaine de livres...
et surtout, par le biais des index, à plusieurs centaines de mots clés (tags) qui me sont souvent utiles
pour retrouver mes notes.
Visiteur, si vous appréciez ces pages, dites-le moi...
Ce chemin reste personnel.
Si je le partage, cela peut être parfois par vanité (qui échappe à l’orgueil ?)
mais surtout parce que j'espère qu'il peut donner sens, un jour, à quelqu'un...
Bonne lecture...
Dynamique 6 - Saint Irénée et la gloire de Dieu
" Les hommes qui sont dans la lumière n'illuminent pas, eux, la lumière, mais par elle sont illuminés et par elle resplendissent : loin d'apporter quoi que ce soit à la lumière, ils en bénéficient et sont illuminés par elle.Ainsi en va-t-il du service de Dieu : à Dieu, il n'apporte rien, car Dieu n'a pas besoin du service humain. Mais à ceux qui le suivent et le servent, Dieu procure la vie incorruptible et la gloire éternelle. Il accorde ce bienfait à ceux qui le servent, parce qu'ils le servent, et à ceux qui le suivent, parce qu'ils le suivent, mais ne reçoit d'eux nul bienfait : car il est riche, parfait, et sans besoin.Dieu sollicite le service des hommes par bonté et miséricorde pour combler de bienfaits ceux qui le servent avec persévérance. Car autant Dieu n'a besoin de rien, autant l'homme a besoin de la communion de Dieu. La gloire de l'homme, c'est de persévérer et demeurer au service de Dieu. Et c'est pourquoi le Seigneur disait à ses disciples : Ce n 'est pas vous qui m'avez choisi, mais moi qui vous ai choisis ; il voulait dire par là qu'eux ne le glorifiaient pas en le suivant, mais que, pour avoir suivi le Fils de Dieu, ils étaient par lui glorifiés. Et il disait encore : Je veux que là où je suis, là ils soient aussi, pour qu'ils voient ma gloire."
Saint Irénée, Contre les hérésies, source AELF, Bréviaire 1er samedi de Carême, office des lectures
16 février 2018
Dynamique 5
« Celui qui pratique le jeûne doit comprendre le jeûne : il doit sympathiser avec l'homme qui a faim s'il veut que Dieu sympathise avec sa propre faim ; il doit faire miséricorde, celui qui espère obtenir miséricorde. Ce que nous avons perdu par le mépris, nous devons le conquérir par le jeûne ; immolons nos vies par le jeûne, parce qu'il n'est rien que nous puissions offrir à Dieu de plus important, comme le prouve le prophète lorsqu'il dit : « Le sacrifice qui plaît à Dieu, c'est un esprit brisé ; le cœur qui est broyé et abaissé, Dieu ne le méprise pas » (Ps 50,19). Offre donc à Dieu ta vie, offre l'oblation du jeûne pour qu'il y ait là une offrande pure, un sacrifice saint, une victime vivante qui insiste en ta faveur. Mais pour que ces dons soient agréés, il faut que vienne ensuite la miséricorde. Le jeûne ne porte pas de fruit s'il n'est pas arrosé par la miséricorde ; le jeûne devient moins aride par la miséricorde ; ce que la pluie est pour la terre, la miséricorde l'est pour le jeûne. Celui qui jeûne peut bien cultiver son cœur, purifier sa chair, arracher les vices, semer les vertus : s'il n'y verse pas les flots de la miséricorde, il ne recueill pas de fruit. Toi qui jeûnes, ton champ jeûne aussi s'il est privé de miséricorde ; toi qui jeûnes, ce que tu répands par ta miséricorde rejaillira dans ta grange. Pour ne pas gaspiller par ton avarice, recueille par tes largesses. En donnant au pauvre, tu donnes à toi-même ; car ce que tu n'abandonnes pas à autrui, tu ne l'auras pas." (1)
(1) Saint Pierre Chrysologue, Homélie sur la prière, le jeûne et l'aumône ; PL 52, 320 (trad. bréviaire, 3e mercredi de Carême)