Dans cette marche qui conduit le lecteur de l'esthétique au théologique, la dramatique n'est pas un accident de parcours. Comme le note très justement Capelle, il faut "comprendre la dramatique non comme la deuxième étape mais comme le centre de la Trilogie (...) l'universel humain et le singulier humain se retrouvent et se recouvrent dans l'idée de décision, donc d'action, de pratique et de drame (1)
Je souscris à cette idée d'autant plus qu'elle rejoint à sa manière ce que j'avais noté chez Bonaventure à propos de l'homme, intermédiaire entre la trace et la ressemblance. Notre défi, c'est de faire face au drame. L'esthétique nous y prépare, elle nous lance sur le chemin et le théologique nous échappe. Notre réel, c'est de répondre à l'appel, à l'assignation pour reprendre les termes de Lévinas. Et c'est bien dans ce drame que se joue notre humanité en devenir.
(1) ibid p. 115
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire