La liberté n'est pas un schéme accessoire. Il est pour moi constitutif de notre condition d'homme et de la rencontre même du phénomène. La troisième thèse citée de Schaeffler qui souligne que "nous ne pouvons déchiffrer dans tout ce qui vient à notre rencontre la figure phénoménale d'une liberté qui nous interpelle tout en se tournant vers nous, à laquelle nous pouvons donc nous fier pour recouvrir l'unité du Je" (1) fait rejaillir ce que je lisais il y a quelques semaines sur la notion d'expérientiel chez J. Ratzinger. Passer de l'expérience à l'expérientiel, n'est ce pas en soi un chemin de liberté et de foi véritable.
On comprend alors ce qui est donné sur la sixième thèse p. 91 : "Seule une théorie dialogique de l'expérience permet de trouver un juste équilibre entre réalisme et idéalisme, c'est-à-dire qu'elle fonde une critique qui permet à l'homme de prendre conscience de sa contribution active à la forme phénoménale du sacré et du divin sans pour autant être obligé de n'y voir qu'une projection de ses désirs infantiles" (2)
(1) cité par Jean Greisch, in "Balthasar, Rahner Deux pensées en contraste, colloque d'une rencontre, avec Henri-Jérôme Gagey et Vincent Holzer (Editeurs), Bayard, Paris 2005, p. 90
(2) 6ème thèse de Schaeffler, Erfahrung als Dialog mit des Wirklichkeit. Eine Untersuchung zur Logik des Erfahrung, Freiburg/München, Verlag Karl Aber 1995 cité par Jean Greisch, in "Balthasar, Rahner, ibid, p. 91
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