J'aime l'analyse donnée p.92 et 93 par J. Greisch qui souligne comme point le plus vulnérable la "prétention de vouloir faire passer la plénitude métaphorique du langage élémentaire de la foi au régime d'analogies rigoureusement scientifiques". Pour lui (ibid p.93) "l'initiation philosophique à la théologie est un exercice modeste et ambitieux à la fois qui rejoint en un sens l'apologétique classique (religiosa / christiana / catholica). La Religiosa qui cherche à établir la preuve de l'existence de Dieu est confortée par l'expérience de la faute qui conduit à la révélation chrétienne, avant de parvenir à l'institution seule gardienne de la foi.
Enoncée comme cela, je retrouve non sans intérêt ce que je pratique depuis 20 ans en pastorale. Ce chemin me semble plus réaliste et respectueux de la personne que celui qui chercherait à imposer les dogmes comme un préalable et une vérité incontournable. Pour moi une pastorale doit prendre en compte ce cheminement qui est celui qui permet à la fois une pastorale inductive et le respect de la liberté fondamentale du chercheur de Dieu. De plus, elle nous permet de nous situer sur le même chemin, à l'image de celui de Jésus sur la route d'Emmaüs...
2 commentaires:
Toute révélation chrétienne se fait par le biais de médiation, de rencontres, de "chemins", ... pour certains, cette médiation est une personne, une parole, un geste... nous n'arrivons pas à Jésus, à la foi, seul !
Le Magistère n'est que le guardien de cette foi de l'Eglise ! Avons-nous la foi catholique professée depuis plus de deux millénaires, là il s'agit d'une autre question!
Ce n'est pas la preuve qui convertit.
C'est dans la lumière d'un autre que nous pouvons voir la lumière,
C'est lorsque la lumière de Dieu rayonne à travers nous, et à travers l'amour reçu et donné que l'homme peut accéder à une transcendance...
"Ils le reconnurent à la fraction du pain..."
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