Je redécouvre p. 104 le principe de causa secunda de Thomas d'Aquin qui affirme que la créature est "déjà investie kénotiquement par la toute puissance divine du se-donner et du pouvoir-créer. Une fois posée l'autre de Dieu en vertu de ce premier acte fondateur, il faut dire que la grâce se présente doublement : à la fois comme un statut de vis-à-vis libre et autonome et comme participation plus étroite à l'être de Dieu. " (1) . J'en arrive à me demander si ce n'est-ce pas ce qui distingue l'action du Fils et de l'Esprit dans ce que j'ai appelé la danse symphonique trinitaire... ?
Il y aurait ainsi deux modes de présentation de la grâce : une extérieur, libre et interpellante, tel le signe élevé donné dans le désert et une intérieure, conscience enfouie en l'homme et qui l'interpelle au coeur de lui-même...
(1) Urs von Balthasar, "Regagner une philosophie à partir de la théologie" in Pour une philosophie chrétienne, Lethilleux/Culture, 1983 p. 184, cité par Philippe Capelle, Doyen de la faculté philosophique de la Catho de Paris in "Urs von Balthasar, comment regagner une philosophie à partir de la théologie" p. 104 dans Balthasar, Rahner Deux pensées en contraste, colloque d'une rencontre, avec Henri-Jérôme Gagey et Vincent Holzer (Editeurs), Bayard, Paris 2005
Voir à ce sujet : Incarnation / Danse / Kénose
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